Résumé
Jusqu’au XXe siècle, il allait de soi, en accord avec toute la tradition, qu’il ne pouvait exister de véritable système philosophique sans un prolongement éthique. Sartre lui-même annonçait L’Être et le Néant comme un traité de morale. Mais depuis, hors Jankélévitch, le genre de la philosophie morale semble s’être épuisé, au point que tout se passe comme si peu à peu la morale avait cessé de faire partie de la philosophie.
De Socrate à Freud, en passant par Descartes et Kant, Hubert Grenier dresse un panorama de ces grandes doctrines morales et tente d’y repérer les raisons d’un déclin (peut-être) provisoire.
Si le mot même de morale nous semble désuet, apanage des moralisateurs et des tartuffes, qui pourrait nier qu’aujourd’hui se fait sentir la nécessité de renouer avec elle pour lutter contre les excès de la permissivité et des droits sacro-saints du désir individuel ?
Caractéristiques
Sommaire
Préface par Ollivier Pourriol
Les morales de l’Antiquité
Socrate
Platon
Aristote
Les stoïciens
L’épicurisme
Christianisme et philosophie morale
Descartes
Spinoza
Les morales du XVIIIe siècle
Rousseau
Kant
Le XIXe siècle
La critique de la morale au nom de la religion : Kierkegaard
La critique de la morale au nom de l’histoire : Hegel
La critique de la morale au nom de l’histoire : Marx
La critique de la morale au nom de la vie : Nietzsche
La morale devant la psychanalyse
Conclusions
Autour de l'auteur
Professeur de philosophie en Première supérieure au lycée Louis-le-Grand, Hubert Grenier (1929-1997), longtemps membre puis secrétaire du jury d’agrégation, est également l’auteur de La Connaissance philosophique (Masson, 1973).
Préface d’Ollivier Pourriol, philosophe et romancier, qui a réédité un choix des cours d’Hubert Grenier sous le titre La Liberté heureuse (Grasset, 2003).