Résumé
Quelle est l'essence du droit? Qu'est-ce qui rend compte de la juridicité en général? L'auteur met en avant le rôle fondamental des exigences d'ordre, de sens et de valeur, allant ainsi au-delà de la pure interrogation sur le droit pour confronter le lecteur philosophe aux divers horizons normatifs qui tissent la modernité.
Caractéristiques
Sommaire
Avant-propos, XI
LIMINAIRE. L'indécision problématique du concept de droit Le droit en quête de sa spécificité, 3
La première vague ou la désacralisation du droit, 4
La seconde vague ou la césure entre le droit et la morale, 8
La troisième vague ou le retrait de l'horizon axiologique du droit, 11
Le droit en quête de son sens, 14
La saisie des droits par le droit, 15
La nature des droits dans le droit, 19
Des difficultés d'une définition, 22
Première partie
L'alternative : nature ou convention.
Le choc de deux dogmatismes
CHAPITRE PREMIER. La tradition jusnaturaliste et son ambivalence Le jusnaturalisme classique et ses enjeux philosophico-politiques, 32
L'émergence de l'ordre juridique : promesses et difficultés, 33
L'inépuisable force d'une polémique : le jusnaturalisme comme anti-conventionnalisme, 42
La dénaturalisation du droit naturel : le retour du conventionnalisme, 65
L'anthropologisation du droit, 65
La rationalisation du droit, 69
Des hésitations conceptuelles du jusnaturalisme "moderne" à ses paradoxes, 76
De Hobbes à Spinoza : désaccord sur un accord, 77
L'école du droit de la nature et des gens : rémanences classiques, 82
CHAPITRE II. Les théories juspositivistes et leurs prétentions scientistes L'étatisme jurislateur, 97
La puissance du légalisme, 98
L'archéologie du positivisme juridique : Hobbes et Rousseau, 101
La nomophilie du XVIIIe siècle, 106
L'objectivisme juridique, 109
Un exemple : le statut de l'égalité dans la Déclaration des droits de 1789, 110
La doctrine de Hegel : la législation, réalisation du concept de droit, 114
Les équivoques du positivisme juridique, 122
Un conflit séculaire sans issue, 125
Deuxième partie
Le carrefour du XXe siècle.
L'enlisement et la dissolution du droit
CHAPITRE PREMIER. Les voies logico-formelles : le constitutionnalisme La systématisation du droit, 134
Le Code civil et le besoin d'ordonnancement systémique, 134
Constitutionnalisme et ordre juridique, 137
La rationalisation du droit, 143
La règle constitutionnelle, clef de la logique de l'ordre juridique, 144
L'autonomisation du droit sous la Constitution, 148
La normativité dans l'édifice constitutionnel, 152
Les thèses de Carré de Malberg et de Kelsen, 152
Objections et réponses, 158
Qu'adviendra-t-il de la souveraineté de l'anthropologie rationaliste ?, 163
CHAPITRE II
Les voies réductrices : le pragmatisme éthico-social
Les transformations de l'univers juridique, 167
Tentatives d'explication : les thèses de F. Gény et de L. Duguit, 170
La sociologisation du droit, 178
L'œuvre de Maurice Hauriou, 178
La "sociologie juridique" de Georges Gurvitch, 181
La "construction sociale du droit" de Roscoë Pound, 186
De "philosophies du droit" philosophies du droit : matérialisme, historicisme, vitalisme, 188
Le courant d'inspiration marxiste : de Marx à E. Bloch, 189
Les voies de l'historicisme : Burke et l'école de Savigny, 194
Un vitalisme à prétention anti-juridiste : de Nietzsche à Foucault, 206
Le procès généralisé de la normativité, 213
CHAPITRE III. Les chemins de l' "ontologie juridique"
Le réalisme romanisant de Michel Villey, 222
Ronald Dworkin : "prendre le droit au sérieux", 230
La théorie autopoïétique du droit, 238
Les théories dites "subjectivistes" : le droit est "fait par l'homme", 243
Paul Amselek et l'ontologie des choses de l'esprit, 243
Michel Troper et la conception expressive du dernier Kelsen, 246
André-Jean Arnaud et la définition stipulative du droit, 248
Les tendances dites "intermédiaires" : le droit et le "néo-institutionnalisme", 253
L'héritage de H. Hart : la texture ouverte du droit, 254
La rénovation du positivisme, 255
Le droit, "indéfinissable, mais présent", 259
Troisième partie
Un normativisme critique. Les racines du droit
CHAPITRE PREMIER. Le droit et la dialectique hégélienne Le statut juridique de la chose, 275