Résumé
Pourquoi définir la pensée conceptuelle par l’universelle validité des propositions qu’elle énonce ? Pourquoi définir la moralité par l’idée que « pour tout humain » la loi vaut ? Pourquoi donc mesurer notre vie esthétique à ce critère de l’universalité et faire de la sexuation elle-même une affaire de logique ?
En conjuguant avec précision l’analyse des désirs dans les rêves et la lecture des textes philosophiques sur la faculté de désirer, Monique David-Ménard invite à un nouveau regard sur notre modernité : de Kant à Sade et de Sade à Lacan, nos constructions conceptuelles réputées les plus rigoureuses se nouent à des fantasmes qui ne demandent qu’à sortir du statut de lettres mortes où notre lecture seule les tient. Ce n’est pas pour autant la ruine de la raison, c’est plutôt sa chance : on y gagne une image plus vraie, c’est-à-dire plus aventureuse, du travail de la pensée.
Caractéristiques
Sommaire
Avant-propos
Introduction
Synopsis
Chapitre premier. — « Aussi souvent qu’on voudra… » (les structures de désir et le concept d’universel)
Chapitre II. — L’universel chez Sade et Kant
Chapitre III. — La version sadienne de l’universel
Chapitre IV. — Faut-il chercher l’universel dans la beauté ?
Chapitre V. — Faut-il chercher l’universel dans la différence des sexes ? Les « formules de la sexuation » chez Lacan
Conclusion. — La pensée est-elle sexuée ?
Autour de l'auteur
Psychanalyste et philosophe, Monique David-Ménard a longtemps été professeur de khâgne aux Lycées Lakanal puis Janson de Sailly. Directrice de recherches à l’École doctorale « Recherches en psychanalyse » de l’Université Paris-Diderot (P7), elle dirige actuellement le Centre d’études du vivant dans cette même université. Elle a notamment publié : L’Hystérique entre Freud et Lacan (Éditions Universitaires, 1983), La Folie dans la raison pure (Librairie Vrin, 1990), Tout le plaisir est pour moi (Hachette Littératures, 2000), Deleuze et la psychanalyse (PUF, 2005), Sexualités, genres, mélancolie (sous la dir.), (Campagne Première, 2009).