Résumé
Les récentes données nationales et internationales sont, depuis plusieurs années, sans ambiguïté : en mathématiques, les jeunes Français qui sortent de l’école primaire sont de plus en plus nombreux à ne pas maîtriser les opérations fondamentales. Nombre d’entre eux, devenus adultes, souffrent toujours d’une « peur des chiffres » ou « innumérisme », qui serait l’équivalent de l’illettrisme.
Les nouveaux programmes sont novateurs de bien des façons, mais ne semblent pas avoir analysé, pour les écarter, les raisons profondes de tant d’échecs. Or l’innumérisme n’est pas un état, mais un processus, qui bien souvent s’enracine dès l’apprentissage des premiers nombres.
Pour combattre cet état de fait, Stella Baruk propose d’en rechercher les raisons au cœur de ces premiers apprentissages et de donner la place qui lui revient à la langue mathématique. Et si découvrant le rôle qu’elle joue on commençait par le commencement, c’est-à-dire par lui demander de donner tout de suite du sens aux chiffres ?
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Première partie – Une langue des nombres à dire, écrire, chiffrer, déchiffrer
Deuxième partie – Des mots et des chiffres pour penser, dire, écrire, nombres et quantités
Troisième partie – Les chiffres, même pas peur ! Pour une entrée en numération fondée sur la langue et le sens
Autour de l'auteur
Stella Baruk est professeur de mathématiques et chercheur en pédagogie. Depuis son premier ouvrage, Échec et maths (Seuil, 1973), elle questionne l’apprentissage des mathématiques tel qu’il se pratique dans nos écoles, collèges et lycées et propose de repenser en profondeur la manière d’enseigner cette matière. Elle est notamment l’auteur de deux dictionnaires de mathématiques (Seuil, 1995 et 2008) et de Nombres à compter et à raconter (Seuil, 2014).