Résumé
Des armes qui tuent moins, qui ne tuent pas, qui ne créent pas de dommages irréversibles ?
Cet apparent paradoxe, déjà discuté dans les années 1960, intéresse aujourd’hui les stratèges et les responsables du maintien de l’ordre. La controverse très médiatisée sur le Taser montre que le débat n’est pas strictement technique (efficacité ou dangerosité) ; il met en cause le mode de gestion de la violence dans nos sociétés.
Du gaz incapacitant au pistolet à impulsion électrique, en passant par les systèmes évoquant la science-fiction, l’arme non létale est-elle la solution intermédiaire entre impuissance devant la force et excès de la violence légitime ?
Caractéristiques
Sommaire
Introduction, par Alain Bauer (criminologue)
Chapitre premier. — Une arme zéro mort
Qu'est-ce qu'une arme ?
Non létale, incapacitante, intermédiaire : le poids des mots
Mortalité et probabilité
Mort, blessure, ravage
Dimensions éthique, politique, médiatique, stratégique…
Normes et limites de la force
Les panoplies du contrôle
Chapitre II. — Non-létalité : réalité technique et volonté stratégique
Du contrôle des manifestants à la révolution dans les affaires militaires
Foules et adversaires
Doctrines et panoplies
Ordre international et ordre intérieur
La recherche civile
Les armes non létales en Europe
Les enjeux idéologiques
Chapitre III. — Les panoplies
Les usages : disperser, bloquer, maîtriser
Violence et souffrance
Agir sur le corps, agir sur les sens
L'énergie des panoplies
Sciences et fictions
Vecteurs
Chapitre IV. — Le débat sur les armes non létales
Contrôle et violence
Règles d'emploi…
Le pistolet à impulsions électroniques
Mesurer la létalité
Le débat français
Delirium ?
Conclusion
Bibliographie
Autour de l'auteur
François-Bernard Huyghe est docteur d’État en sciences politiques, et habilité à diriger des recherches en sciences de l’information et de la communication. Il est consultant, expert associé à l’Institut de recherches internationales et stratégiques (IRIS). Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont, dans la collection « Que sais-je ? », ADN et enquêtes criminelles (2008).
Introduction par Alain Bauer, criminologue.