Résumé
Un chef mafieux se confesse à sa psy, sur fond sanglant de règlements de compte entre gangsters dans le New Jersey… En 1999, HBO diffuse l’épisode pilote des Soprano, coup d’envoi d’une série qui ne tarde pas à fasciner les spectateurs par son mélange des genres intrépide, son propos sarcastique érigeant la mafia en parangon de la middle class et son ambition esthétique inédite, qui en fait immédiatement un classique du genre.
Saluée en son temps par Norman Mailer comme un « grand roman américain », la série créée par David Chase constitue l’un des tableaux les plus justes et les plus féroces des États-Unis du début du XXIe siècle. Cet ouvrage en dévoile la dimension de « série-monde » et souligne à quel point elle est une œuvre charnière : en dépeignant une nouvelle étape de l’éternelle désillusion américaine, Les Soprano saisit un moment de bascule et fait le lien entre deux époques, deux siècles, deux idées de l’Amérique et deux approches de la télévision.
Caractéristiques
Sommaire
Après Le Parrain – Les Soprano à la lumière du « film de Mafia ».
Un héros américain ? – Tony Soprano, Gary Cooper et le crépuscule des idoles
All happy families – Les Soprano, un drame familial
Italian-americans – L’identité italo-américaine en question
Dialogue de sourds – Les relations intercommunautaires dans Les Soprano
Des effets néfastes de la poésie sur les adolescents naïfs – L’art dans Les Soprano
Six saisons de réflexion – Dans le cabinet du docteur Melfi
Écran noir – Don’t stop believin’
Autour de l'auteur
Frédéric Foubert est critique de cinéma et de séries pour le magazine Première. Il a aussi écrit pour GQ, Technikart, Rolling Stone et Générique(s).
Florent Loulendo est agrégé d’anglais. Il a traduit en français les mémoires de William Friedkin (Friedkin Connection, Éditions de la Martinière) et collaboré au Dictionnaire des séries télévisées (Éditions Philippe Rey). Il est membre du groupe SaturneVille.