Les Rencontres Géopolitiques de Trouville-sur-Mer | Presses universitaires de France  

Les Rencontres Géopolitiques de Trouville-sur-Mer

Les Rencontres Géopolitiques de Trouville-sur-Mer

Du 21 au 24 septembre 2023

Pierre Andrieu, Marc-Antoine Pérouse de Montclos, Maxence Brischoux, Philippe Pelletier participeront aux Rencontres Géopolitiques de Trouville-sur-Mer qui se dérouleront du 21 septembre au 24 septembre 2023.

 

Organisées par Frédéric Encel, directeur de la collection "Géopolitiques", en partenariat avec les Puf, les Rencontres porteront sur la thématique : Mers et Océans

 

 

Au programme : tables rondes, projections, rencontres et dédicaces Entrée libre !

Plus d'informations sur le festival et la programmation

 

 

Découvrir la collection "Géopolitques"

 

Nouveautés :

 

 

Géopolitique des mers 
Maxence Brischoux

L’être humain, animal terrestre, a progressivement conquis et maîtrisé les mers, pour en faire le canal principal des échanges culturels et commerciaux. Les mers sont aussi le théâtre de la rivalité des grandes puissances, notamment dans l’espace indopacifique. Enfin, elles concentrent bon nombre des enjeux écologiques de notre siècle, entre sur­pêche et dérèglement des écosystèmes.

Malgré cette tendance à l’appropriation et à l’exploitation par les êtres humains, les mers demeurent un « territoire » exceptionnel du point de vue politique, du fait qu’elles n’appartiennent pas aux États et échappent pour une large part à l’application des concepts traditionnels de souveraineté et de frontière. En conséquence, le gouvernement des mers pose des questions politiques fondamentales. Si les mers constituent un patrimoine commun de l’humanité, peut-être que cette dernière doit inventer de nouvelles formes de gouvernement pour protéger cette « autre partie du monde ».

 

 

 

 

Géopolitique des relations russo-chinoises
Pierre Andrieu

Les relations bilatérales sino-russes ont été marquées jusqu’au début du XXe siècle par une ignorance réciproque suivie d’une franche hostilité. La révolution bolchevique a inauguré une période de rapprochement, même si l’URSS n’a pas rendu les territoires spoliés par l’Empire russe. Durant la guerre civile en Chine, Moscou a joué l’équilibre entre le Guomindang et le PCC au nom du front uni contre le Japon. La proclamation de la RPC en 1949 a permis à l’URSS d’étendre le « camp socialiste » sans renoncer à certains avantages de type colonial en Chine. Après une période faste au cours des trois décennies suivantes, les rivalités ont amené les deux pays au bord de la guerre nucléaire. Puis, des dirigeants plus pragmatiques leur ont permis de normaliser leurs relations. Mais l’éclatement de l’URSS et l’affaiblissement de la Russie ont renversé les rapports de puissance entre les deux pays. À l’heure actuelle, Moscou et Pékin affichent leur « nouveau type de relations interétatiques » et leur « amitié qui ne connaît aucune limite ». Pourtant, à part une hostilité commune envers l’Occident et leur volonté de pérenniser leurs régimes respectifs, rien ne conforte véritablement cette alliance de circonstance. Leurs relations sont empruntes des mêmes ambivalence et défiance historiques. Le fort déséquilibre, faisant de la Russie un « junior partner » de la Chine, apparaît évident. Même en Asie centrale, la Russie perd pied face à la Chine. L’agression russe contre l’Ukraine, sans que les Chinois en aient vraiment été informés, ne fait qu’approfondir ces déséquilibres et pourrait être préjudiciable à leurs intérêts.

 

 

 

 

Géopolitique du Japon
Philippe Pelletier

à paraître le 20 septembre 2023

À la question d’un journaliste américain sur la politique étrangère du Japon, un ancien ambassadeur japonais répondit : « nos histoires sont différentes, votre pays est construit sur des principes, le Japon est construit sur un archipel ». Selon cette assertion, récurrente, la réalité géographique s’imposerait au Japon tandis que l’idéalisme caractériserait l’Occident. Mais davantage que l’insularité en soi, c’est la situation à l’extrémité de l’Eurasie, au large de la grande Chine qui ne l’a jamais conquis mais dont la civilisation l’a imprégné, qui a encadré sa géohistoire. La richesse biogéographique de ses milieux combinant terre et mer ont été de puissants atouts. Longtemps déchiré par des guerres intestines, unifié face à la menace coloniale européenne au XVIe siècle et au XIXe siècle, le Japon articule sa politique sur une dyarchie originale, composée d’un empereur, au pouvoir religieux mais également temporel, et d’un gouvernement central, civil : shôgun, militaires puis, de nos jours, institutions démocratiques. La politique de défense, l’identité nationale et les litiges frontaliers toujours existants avec les pays voisins (Chine, Corée, Russie)  et le soft power de la J-Pop accompagnent sa puissance économique et technologique. Le Japon se retrouve dans une situation inconfortable puisque le pays qui est devenu son premier client et son premier fournisseur est la Chine, rivale de son allié militaire et diplomatique, les États-Unis.