Résumé
L’objet central de cet ouvrage est d’établir la relation qui existe entre l’exercice du travail et son contrôle, en définissant le travail comme mise en œuvre de la puissance de pensée et d’action d’un sujet humain. Or le constat est fait, suite à la crise du taylorisme et à l’importance majeure prise par les activités de service, d’une énorme crise du contrôle exercé par les directions d’entreprise, dans ses principes comme dans ses modalités. Alors que l’engagement dans le travail n’a jamais été autant sollicité, il s’organise une « mise en disparition » du travail. Le travail n’est plus vu ni reconnu comme tel. Cela crée une béance qui met les travailleurs en difficulté face à des choix éthiques et économiques qu’ils sont obligés de faire, par eux-mêmes, simplement pour que le travail soit correctement effectué.
C’est à partir de cette béance du contrôle qu’un retour sur le modèle de la compétence, déjà développé par l’auteur dans d’autres ouvrages, est proposé.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre premier. — Modèles de productivité et travail dans l’économie de la communication. Analyse de cas
Chapitre II. — L’importance de la communication au sein du travail professionnel
Chapitre III. — Intercompréhension et coopération dans le travail
Chapitre IV. — Le travail isolé : un Moins que rien dans une usine
Chapitre V. — Bureaucratie, normalisation et contrôle
Chapitre VI. — Du contrôle d’engagement à l’engagement créatif : l’univers de l’ambivalence
Chapitre VII. — Travail, socialisations et liberté
Chapitre VIII. — Travailler au risque de se perdre
Chapitre IX. — L’importance du régime des affects dans les fluctuations des milieux de travail
Chapitre X. — La compétence et ses soubassements philosophiques
Conclusion
Autour de l'auteur
Professeur de sociologie à l’université de Paris-Est-Marne-La-Vallée, Philippe Zarifian est notamment l’auteur de Objectif compétence (Éditions Liaisons, 1999), Le modèle de la compétence (Éditions Liaisons, 2001) et À quoi sert le travail ? (La Dispute, 2003).