Résumé
Le mot deuil est aujourd'hui trop souvent utilisé dans notre vie quotidienne, on est trop souvent "en deuil" de quelque chose. L'auteur s'interroge sur cet usage inflationniste de la notion de travail de deuil, elle l'interprète en partie comme un symptôme de la désocialisation de la mort dans le monde contemporain. Le bruit de la mort peut aussi contraster avec la pauvreté des rites ou de la réflexiuon qui l'accompagne. Pour lutter contre ces généralisations abusives, cet ouvrage propose une description exhaustive des principaux mécanismes psychiques à l'oeuvre dans le deuil.
Caractéristiques
Sommaire
Préface de Daniel Widlöcher -- Introduction de Claire-Marine François-Poncet -- Prolégomènes : Le deuil comme symptôme
I -- Genèse du texte freudien : Les sources internes -- Les sources externes -- Deuil et mélancolie, le manuscrit
II -- Ombres et lumière ou la mort du père : Deuil et rêve, plaisir et réalité -- Travail du deuil, travail créateur -- L'entrée dans le deuil -- La fin du deuil ou la seconde mort du père ?
III -- Le devenir du concept : Un modèle complété ? Karl Abraham, Melanie Klein -- Un modèle amendé ? John Bowlby et la théorie de l'attachement -- Un modèle périmé ? Jean Allouch, Erotique du deuil au temps de la mort sèche, une version lacanienne
IV -- La généralisation du concept ou son débordement dans la psychiatrie et la psychologie : Le problème de vocabulaire -- La "fécondité" vue à travers les sources bibliographiques -- La psychiatrie contemporaine -- La psychiatrie française -- La psychologie contemporaine
Conclusion : Les sept dimensions du travail de deuil -- Annexes -- Bibliographie
Autour de l'auteur
Martine LUSSIER était psychanalyste