Résumé
La fermeture résidentielle semble marquer de plus en plus les paysages urbains et périurbains. Ce n’est pourtant pas tant de sécurité qu’il s’agit, mais davantage de la montée en puissance d’une conception du lieu de l’habitat qui tourne autour d’une logique de retrait.
L’enclave résidentielle apparaît dorénavant comme un mode d’habitat adapté aux conditions de vie métropolitaine : elle fournit un espace de vie stable, bénéficiant d’un collectif protecteur, tranquillement connecté aux flux sans en subir les nuisances. À la fois inévitable dans le contexte actuel du marché immobilier et répondant aux aspirations des habitants, cette figure interroge les qualités de la ville tout autant que son devenir. Le défi pour les politiques publiques est autant de l’assumer que de la compenser en assurant le bon passage de la vie privée à la vie publique, et inversement.
Caractéristiques
Sommaire
Chapitre 1 – Les enclaves résidentielles
La raison trompeuse de la fermeture
L’enclavement comme morphologie dominante
La figure de la résidence au cœur des productions actuelles
Chapitre 2 – « Vivre seul mais sans être isolé »
La territorialité tranquillisante
Le bénéfice du collectif
Les sociabilités discrètes
Le retrait producteur de familiarité
Chapitre 3 – Une séquence de retrait dans la ville des flux
La dynamique centrifuge
Entre repli et mobilités : la maison prise dans des mouvements contraires
Le temps du répit
Le confort du camp de base
La portée du retrait
Entre-soi et autonomie
L’influence résidentielle
La socialisation nécessaire, les « plénitudes individuelles » en préalable
Conclusion : retrait résidentiel et espaces publics
Bibliographie
Autour de l'auteur
Céline Loudier-Malgouyres est urbaniste. Elle a longtemps travaillé en agence d’urbanisme et exerce aujourd’hui comme consultante.