Résumé
Depuis plus de vingt ans, les polémiques autour de la présence visible de l’islam en France n’ont cessé de s’amplifier : foulard à l’école, port de la « burqa », mise en cause de la laïcité… La société française nourrie d’universalisme républicain ne comprend pas pourquoi les enfants de l’immigration, au lieu de s’assimiler au sein d’une société sécularisée, y ont introduit une religion vigoureuse qui aspire désormais à se faire reconnaître.
Cet état de fait semble tellement incroyable que, pour beaucoup, il ne peut s’agir que d’un projet politique manipulé. Le rejet de l’islam, qui se manifeste en France comme partout en Europe, est le résultat de cette perception. Et si on faisait l’hypothèse inverse ? Que ce « retour du religieux » surgit bien du cœur de notre société en mal de repères ? Et qu’il n’est nullement incompatible avec la modernité démocratique, qu’il peut même contribuer à renforcer ?
Caractéristiques
Sommaire
Avant-propos, par Francis Martens
Introduction. — le chêne ou le roseau ?
Première partie. — Un combat pour la dignité
L’égalité contre elle-même
Migration d’une religion
Partager l’espace symbolique
Seconde partie. — Éclairages
Le foulard, par où le scandale arrive
Mixité : un abcès de fixation
Neutralité : l’alibi du refoulement
L’école, entre émancipation et formatage
L’affaire du voile intégral, une machine infernale
L’antiracisme pris au piège
Vous avez dit « accommodements raisonnables » ?
Conclusion intime
Glossaire
Bibliographie
Remerciements
Autour de l'auteur
Henri Goldman a été coordinateur (2003-2009) du département Migrations au Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme (Bruxelles). Il est rédacteur en chef de la revue de débats Politique et de Migrations magazine. Il a publié Oublier Jérusalem ? Une approche d’Israël, du sionisme et de l’identité juive (Quartier libre, 2002) et Deux ou trois choses de Sonia et du monde (Territoires de la mémoire, 2010).