Résumé
À quoi servent les statistiques en sociologie ?
Comment quantifier les faits sociaux ?
Comment le sociologue doit-il construire, analyser et interpréter les données statistiques et prendre conscience de leurs limites ?
Ce manuel démystifie l’usage de la statistique en sociologie en présentant ses concepts fondamentaux sans aucune formule mathématique. Il montre que seul un bon qualitativiste peut être un bon quantitativiste et fait ainsi abandonner les polémiques légendaires opposant les deux pratiques. Le lecteur comprendra d’où vient la contradiction qui semble exister entre deux réputations, celle d’objectivité des statistiques et celle de fragilité des chiffres auxquels on pourrait faire dire une chose et son contraire.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
PREMIÈRE PARTIE. — LA PLACE ET LE RÔLE DES STATISTIQUES EN SOCIOLOGIE
Chapitre premier. Parlez-vous statistique(s) ?
Statistique(s) : chiffres et production de chiffres
De la sociologie à la statistique : quelques éléments de définition d'une sociologie « quantitative »
La statistique descriptive : dresser un tableau quantitatif des phénomènes sociaux
La statistique inférentielle : dresser un tableau statistique représentatif
Les étapes de la démarche : un modèle ex post
Chapitre II. L'enseignement des statistiques et ses frontières
Statistique et sociologie
Statistique et mathématiques
Statistique et informatique : la passion aveugle ou la magie ?
Chapitre III. Attentes, illusions, lucidité
Les statistiques permettent-elles de considérer les phénomènes sociaux avec objectivité ?
Les statistiques offrent-elles un substitut de l'expérimentation ?
Quelles preuves les statistiques fournissent-elles ?
Chapitre IV. Analyses qualitative et quantitative
Une certaine porosité entre les outils et leur usage
Combinaison des méthodes quantitatives et qualitatives : fonctions réversibles et apports mutuels
L'impossible autonomie d'une approche quantitative
DEUXIÈME PARTIE. — QUANTIFIER POUR OBJECTIVER
Chapitre premier. Des faits sociaux à leur quantification
Du fait social à son objectivation
Premier exemple : du concept de pauvreté à ses quantifications
Second exemple : des « inégalités sociales » à leurs quantifications
Chapitre II. La catégorisation
Les principes généraux d'une catégorisation
La catégorisation des catégorisations
Les différents usages des catégorisations
Dérives de l'usage des catégories
Choix des catégories et conséquences sur les analyses statistiques
Chapitre III. Les indicateurs… ou comment dire des choses simples sur des choses compliquées
Définitions et usages
Portée et limites des indicateurs
TROISIÈME PARTIE. — COLLECTER DES DONNÉES
Chapitre premier. Enquêter
Comment sélectionner les enquêtés ?
Types d'enquêtes
Les enquêtés
Le rôle de l'enquêteur
Chapitre II. Ce que questionner veut dire
Les problèmes de fond
Les problèmes de forme
Chapitre III. La base de données
Principes et configurations générales des bases de données
Les entités
Les variables
Le codage et la métamorphose des variables
Remplir une base de données : le principe des 3 « S »
Chapitre IV. Analyse secondaire
Pourquoi faire de l'analyse secondaire ?
Accès aux données
Exploitation
QUATRIÈME PARTIE. — LE RAISONNEMENT STATISTIQUE
Chapitre premier. Les concepts fondamentaux de la statistique
La représentativité
L'inférence
Les modèles statistiques
Les tests d'hypothèse : interprétation statistique
Chapitre II. Quelques outils statistiques
La moyenne… et ses effets pervers
La liaison statistique
Analyses factorielles
La classification automatique
Les méthodes « toutes choses égales par ailleurs » : les régressions
Chapitre III. Interprétation sociologique des résultats statistiques
L'adéquation des données au questionnement initial
La spécification du modèle statistique
Interprétation sociologique : le sens du lien statistique
Conclusion
Bibliographie finale
Liste des tableaux et schémas
Autour de l'auteur
Marion Selz est statisticienne et Florence Maillochon est sociologue.
Elles travaillent toutes les deux au CNRS dans le cadre de l’Équipe de Recherche sur les Inégalités Sociales du Centre Maurice Halbwachs.