Résumé
Pratiquement inconnu jusqu’au milieu des années 90, le « principe de précaution » est devenu, avec l’affaire de la vache folle, une expression populaire. On le brandit désormais comme le talisman dont la seule invocation devrait protéger les citoyens contre tous les risques qui les menacent, et l’on invoque son application dans les domaines les plus hétérogènes (climat, couche d’ozone, OGM, santé, jusqu’aux conditions d’utilisation des armes sur les champs de bataille), au point que ce principe, apparu dans les années 70, devient synonyme de politique de sécurité. Il n’y aura bientôt plus personne qui ne se croira obligé d’agir par précaution.
Cet ouvrage se propose de clarifier ce principe en réunissant trois expertises, économique, juridique et philosophique.
Caractéristiques
Sommaire
Première partie. — Philosophie politique du principe de précaution, par François Ewald
I. Le principe de précaution dans les textes
II. Philosophies du principe de précaution
III. Les techniques de précaution
Deuxième partie. — Le statut juridique du principe de précaution, par Nicolas de Sadeleer
Troisième partie. — Économie du principe de précaution, par Christian Gollier
Autour de l'auteur
François Ewald, professeur au Conservatoire des Arts et Métiers et directeur de l’École nationale d’assurances, est l’auteur de L’État-providence (Grasset, 1986).
Christian Gollier est professeur à l’Université des sciences sociales de Toulouse.
Nicolas de Sadeleer, professeur aux facultés universitaires Saint-Louis (Belgique), y dirige un Centre d’étude du droit de l’environnement.