Résumé
Quoi qu’on en pense, la maison individuelle incarne depuis fort longtemps l’idéal résidentiel pour nombre de Français. Aujourd’hui, on en compte près de 20 millions en France sur un total de 34,5 millions de logements. En dépit des discours dénonçant l’étalement urbain, la défiguration des villages, la dénaturation des paysages, l’artificialisation des sols ou l’omniprésence de l’automobile et des infrastructures qui l’accompagnent, cette passion française pour le pavillon avec jardin et garage est loin d’être remise en cause. De récents sondages montrent d’ailleurs que la crise sanitaire liée au Covid-19 a intensifié cette tendance lourde : la promotion du télétravail pousse de plus en plus de Français à privilégier le repli dans le pavillon, forme d’habitat total synonyme de sécurité sanitaire et de protection ultime, qui devient le théâtre de nombreuses activités professionnelles et de loisirs, sans oublier les occupations traditionnelles comme la cuisine, le jardinage ou le bricolage. Ne sommes-nous pas là en présence d’un tournant anthropologique ?
Caractéristiques
Sommaire
Introduction : La pandémie révélatrice de l’habitabilité du pavillon
Chapitre 1 : Une France de pavillons
Chapitre 2 : Une petite histoire pour une grande passion
Chapitre 3 : Une passion assumée
Chapitre 4 : Le pavillon enchanté des plus aisés
Chapitre 5 : Le pavillon désenchanté des moins aisés
Conclusion : La maison avec jardin, quel avenir ?
Autour de l'auteur
Hervé Marchal est professeur de sociologie à l’Université de Bourgogne (Dijon, Laboratoire interdisciplinaire de recherches Sociétés, sensibilités, soin), spécialiste des mobilités, de la périurbanisation, des logiques de ségrégation et de la construction identitaire de l’individu contemporain.
Jean-Marc Stébé, professeur de sociologie à l’Université de Lorraine (Nancy, Laboratoire lorrain de sciences sociales), est spécialiste des fragmentations socio-territoriales (relégation, gentrification…), du logement social, de la périurbanisation et des utopies urbaines.