Résumé
Loin d'engendrer de nouvelles formes de socialité, la virtualisation des rapports sociaux conduit à un mouvement de déréalisation ainsi qu'à une crise de confiance. Le décalage observé entre société réelle et société virtuelle montre que le lien social ne peut se réduire à des dispositifs techniques. Le virtuel ne pourrait-il générer de nouvelles manières de se confronter à autrui ? Telle est la question de fond posée par cet ouvrage.
Cette analyse confronte l'abondance des discours sur le virtuel avec les données du terrain, en associant réflexion philosophique et démarche anthropologique. Le constat est cruel : loin d'engendrer de nouvelles formes de socialité, la virtualisation des rapports sociaux conduit à des mouvements de déréalisation et une crise de confiance.
La question reste posée : la technique peut-elle générer de nouvelles manières de se rapporter à autrui ?
Caractéristiques
Sommaire
Introduction : Le virtuel comme fait social
I : Le virtuel , un grand formatage -- II : Mirage virtuel -- III : L'instrumentalisation de la vie, vivre et laisser mourir IV : De la société réifiée au monde de la vie V : La face cachée du virtuel VI : Le virtuel apprivoisé, réalité virtuelle et lien social VII : D'un virtuel à l'autre, nouvelle figures de l'altérité
Conclusion : Lien technique, lien social, la fin du dilemme ?
Autour de l'auteur
Gérard DUBEY est docteur en sociologie, enseignant chercheur à l'Université de Paris I. Il a publié plusieurs articles sur la société virtuelle