Résumé
1896, c’est la date de la mort de Jakob Freud, père de Sigmund. C’est aussi l’amorce d’un mouvement d’auto-analyse dont L’interprétation des rêves est à proprement parler l’œuvre : « Ce livre s’est révélé être pour moi un fragment de mon auto-analyse, ma réaction à la mort de mon père, donc à l’événement le plus significatif, la perte la plus radicale intervenant dans la vie d’un homme. Après avoir reconnu cela, je me suis senti incapable d’effacer les traces de l’action exercée par cet événement. » Un livre, donc, qui est en lui-même un effet d’après-coup, soit le traitement psychique, la transformation d’une frappe, d’un trauma dont la violence a excédé les capacités d’élaboration et d’appropriation subjective. Les rêves deviennent la via reggia de l’accès à l’inconscient. Relever leurs traces, suivre la piste dont ils indiquent l’entrée, interpréter les signes… Le psychanalyste est un traqueur (un chasseur ?), même s’il est prié de ne pas tracer trop vite. On n’efface jamais complètement les traces. C’est la chance de la psychanalyse.
Caractéristiques
Sommaire
Au fil des traces
Laurence Kahn – Précarité de la trace
Jean-Michel Lévy – Impressions du souvenir
Jean-Michel Rey – Littéralement et dans tous les sens
Françoise Laurent – Si toi aussi tu m’oublies
Alexandre Morel – Prendre son masque pour son visage
Philippe Quéméré – Indifferenz versus neutralité
Les au-delà du plaisir
Bernard de La Gorce – Où tu vas comme ça ?
Jean-François Solal – S’incliner devant la jouissance ?
Brigitte Éoche-Duval – Le plaisir, une conquête sans cesse à venir