Résumé
Depuis le droit romain, le droit se décompose en deux ensembles : le droit privé et le droit public. On parle de summa divisio juris, selon la formule latine consacrée.
En France, les juristes sont donc soit « privatistes », soit « publicistes ». Mais pourquoi le droit constitutionnel est-il une branche du droit public, mais pas le droit civil ? Et si droit privé et droit public n’étaient au fond que des qualifications scientifiques à vocation didactique ?
Benoît Plessix rappelle à tout le moins que le droit public n’est pas une donnée naturelle et immuable, mais une construction intellectuelle culturellement située, en l’occurrence dans la tradition juridique occidentale, où le droit privé lui préexistait. Il retrace les conditions et les concepts juridiques propres (le pouvoir, la souveraineté, l’État, etc.) qui ont permis au droit public d’être l’« Autre » du droit privé.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre premier — Le pouvoir politique
I. Une activité
II. Un pouvoir
Chapitre II — Sphère privée et espace public
I. L’impasse des Anciens
II. L’issue des Modernes
Chapitre III — La souveraineté
I. Une qualité
II. Une légitimité
Chapitre IV — L’État
I. Une histoire française
II. Une catégorie juridique
Chapitre V — La politique saisie par le droit
I. Le droit constitutionnel
II. Le droit administratif
Chapitre VI — La politique contrôlée par la justice
I. La justice administrative
II. La justice constitutionnelle
Chapitre VII — Le droit public comme savoir
I. Le temps de la littérature
II. Le temps de la science
Chapitre VIII — Le droit public hors les murs
I. Le point de vue de la philosophie
II. Le point de vue des sciences de gestion
III. Le point de vue de la psychanalyse
Chapitre IX — Le droit public au-delà des frontières
I. Le droit international
II. Le droit de l’Union européenne
Conclusion
Bibliographie
Autour de l'auteur
Professeur de droit public à l’université Paris-Panthéon-Assas, Benoît Plessix est notamment l’auteur d’un manuel de Droit administratif général chez LexisNexis.