Résumé
Héritière de la Lieutenance générale, la police judiciaire parisienne s’installe au 36, quai des Orfèvres dans la seconde moitié du XIXe siècle, après l’incendie du palais de justice qui a ravagé durant la Commune les anciens locaux de la police criminelle rue de Jérusalem. Dirigée par des hommes charismatiques tels que Vidocq, Canler ou Goron, l’adresse devient celle d’une véritable institution en 1913 avec la naissance d’une direction autonome sous l’impulsion de Célestin Hennion, le successeur de Louis Lépine.
Liée à nombre d’événements tragiques des IIIe, IVe et Ve Républiques (affaires Stavisky, Petiot, Ben Barka, attentat du Petit-Clamart, Action directe, etc.), la « maison de la mort » traverse un XXe siècle politiquement instable où les réussites largement médiatisées de la Brigade criminelle et de l’antigang créée en 1964, mais aussi les nombreux romans de Simenon et les films de Clouzot et de Marchal, rendent le lieu tour à tour mystérieux, effrayant ou mythique.
Caractéristiques
Sommaire
Chapitre I – De la police criminelle à la police judiciaire (1800 – 1913)
Bref rappel de la naissance de l’institution policière à Paris
La préfecture de police, une singularité parisienne
L’ex bagnard Vidocq, premier chef de la Sûreté
Une installation progressive de la Sûreté dans les locaux du 36, quai des Orfèvres
...
Chapitre II – L’entre-deux-guerres (1913 – 1940)
Célestin Hennion, « apôtre de la modernité »
De la brigade des mœurs à la brigade mondaine
Quelques affaires de mœurs « particulières »
Le mystère de Violette Nozières
La guerre des polices, acte I
La naissance de Maigret
Simenon, grand romancier mais piètre détective
Chapitre III – Années noires, années sombres (1940 – 1944)
Les Bataillons de la jeunesse
La préfecture de police s’adapte
La « brigade des attentats »
Le service « Permilleux »
Et du côté de la brigade des mœurs…
Le One-Two-Two, la « Carlingue » et le temps des « Monsieur »
Chapitre IV – Règlements de comptes (1944 – 1945)
L’affaire Petiot
La brigade anti-Gestapo
L’épuration de la police judiciaire parisienne
Chapitre V – Les années grises (1945 – 1952)
L’affaire Denoël
Le gang des Tractions avant
Guerre des polices, acte II
Joanovici, suite et fin
Marthe Richard et la fin des maisons closes
Le cinéma s’empare du 36
Chapitre VI – Le conflit algérien et la décolonisation (1952 – 1966)
La Brigade des agressions et violences
Le faux attentat de l’Observatoire
L’attentat du Petit-Clamart
L’affaire Ben Barka
Vers la loi du 09 juillet 1966, ou la fusion de la Sûreté nationale et de la préfecture de police
Chapitre VII – La brigade antigang (Années 1960 et 1970)
François Le Mouël, le fondateur
La Brigade anti-commando
Flic à la B.R.I., un métier délicat
Années 1970, années enlèvements
Mesrine
Chapitre VIII – Le retour du terrorisme (Trente ans de violences politiques)
Le terrorisme national
Le terrorisme international
Le terrorisme islamiste
Chapitre IX – Années 1990, une ère nouvelle
Jacques Genthial, nouvel apôtre de la modernité
Thierry Paulin ou le tueur de vieilles dames
Le temps des femmes
Tontons et ripoux
Le gang des Postiches
Guy Georges ou l’Histoire qui bégaie
L’Adn, reine des preuves ?
Le déménagement du 36
Autour de l'auteur
Clovis Bienvenu est officier de police judiciaire.