
Résumé
Issue, à la fin des années 1960, de lectures de Saussure, d’Althusser, de Lacan, de Foucault, l’analyse du discours (AD) institue en France un programme d’analyse du sens.
Elle s’est constituée autour de la question de la langue, puis de la langue et de l’histoire. Si ses fondements ont été sans cesse retravaillés grâce à l’interdisciplinarité, elle a gardé jusqu’à ce jour son ancrage au sein des sciences du langage. En constituant une matrice d’inventions, d’hypothèses et d’expérimentations à l’intérieur de la linguistique, elle continue de « déranger » la discipline tout en offrant une résistance à certaines indifférences à la langue qui se sont fait jour en sciences humaines et sociales.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre premier - Définitions et inventions dans un cadre hérité
I. Langue, parole, exemple vs. usage, discours, énoncé
II. La construction du corpus
III. Les positions sur la langue
IV. Le sujet parlant
V. Les savoirs de l’analyste
VI. « Désubjectivation » et informatique
VII. Les types de discours
VIII. Le sens et la sémantique (lexicale, logique)
Chapitre II - Inscription dans la linguistique et dans le politique
I. Les affirmations fondatrices
II. Linguistique et lexicologie sociopolitique
III. Un ancrage institutionnel
IV. Déplacements et constitution d’une méthode d’analyse sociolinguistique
V. Quelle « grammaire » ?
Chapitre III - Travailler l’analyse du discours
I. Ouverture du cercle
II. L’affrontement à la linguistique
III. Une autre linguistique
IV. De l’hétérogénéité
V. Problèmes de construction du corpus
VI. La lecture, l’idéologie et le sujet
VII. Transmission
VIII. Sciences humaines et ordinateur
Chapitre IV - La pluridisciplinarité
I. Le débat de la sociolinguistique
II. Analyse du discours et histoire
III. Point d’étape : trente ans après
Chapitre V - De l’aval à l’amont
I. Recentrements et inventions
II. La thèse de Denise Maldidier
Indications bibliographiques
Autour de l'auteur
Professeur émérite de linguistique à l’université Paris 13, Francine Mazière est également membre du Laboratoire d’histoire des théories linguistiques (CNRS, université Paris-Diderot et université Sorbonne Nouvelle).