Résumé
Par quelles voies les pièges mélancoliques de l’amour peuvent-ils être déjoués ? Par quelles forces les formes les plus contraignantes de la séduction narcissique sont-elles détournées de son emprise ? Au fondement de la psyché, la différence des sexes, dans son intimité la plus absolue, appelle une autre logique qui affirme l’existence d’objets internes pris dans les réseaux de la chose sexuelle. La différence n’est pas seulement dénoncée par la haine, ou par la tyrannie du même et du reflet : elle souligne la double référence au masculin et au féminin, au père et à la mère, elle permet d’aller chercher ailleurs ce que l’un n’a pas donné mais qu’un autre peut offrir, elle admet l’écart et la déception, elle combat les excès délétères de l’idéalisation. Tout ne peut pas être dit, tout ne peut pas être entendu dès lors que la différence est admise. La clinique de la psychanalyse, comme la littérature, persiste à montrer comment ce qui, de l’autre, reste mystérieux et insaisissable, déclenche l’attraction et excite le désir.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction. — Le même, l'autre et le différent
Entre-eux-deux
Première partie. — Portraits de femmes
La première femme
Scène de coups
Le mépris
Deuxième partie. — Figures d'hommes
Logiques inconscientes de la différence
L'enfant triste
L'inconstance, entre idéal et déception
Troisième partie. — Masculin-féminin
Ce que mon père préfère…
La cruelle contrainte au bonheur
Le plaisir
Bibliographie
Autour de l'auteur
Catherine Chabert est psychanalyste, membre de l’Association psychanalytique de France, professeur de psychopathologie clinique à l’Université Paris-Descartes.