Résumé
Nous posons à Aristote une question précise : en quoi consiste l'autonomie de la raison pratique ? Cette autonomie ne sera pas assurée par la raison kantienne et sa prétention à l'universalité mais par une "perception morale". L'auteur souhaite éclairer et faire avancer la réflexion dans ce sens en donnant à la réponse aristotélicienne une orientation précise. Sa position peut s'énoncer ainsi : la "perception morale" (phronésis) en tant qu'accès à la praxis (action) constitue la condition de possibilité de toute action morale.
La fonction de la "perception morale" se trouve éclairée à travers l'analyse du problème de l'altérité, de la reconnaissance de l'autre. Cet autre est à rechercher chez Aristote.
Si cette description de la praxis s'avère être en adéquation avec les phénomènes, l'auteur pense alors faire apparaître la coïncidence entre l'ontologie et la morale, l'ontologie de la praxis reflétant les principes du bien agir.
Caractéristiques
Autour de l'auteur
Pavlos KONTOS est ancien chercheur auprès de Centre d'études phénoménologiques de Louvain et actuellement maître de conférences de l'Université de Patras. Il a publié "D'une phénoménologie de la perception chez Heidegger" et "L'éthique d'Aristote comme ontologie"