Résumé
La maladie d’Alzheimer est-elle uniquement liée à une altération du cerveau ?
On décrit ici ce que nous en savons, mais aussi ce que l’on nous cache, comme le rôle catalyseur du déterminisme psychologique et du narcissisme, l’inefficacité des médicaments actuels, la contrainte perverse du dogme du maintien à domicile, l’horreur de la prise en charge institutionnelle et les retentissements néfastes sur la vie des familles.
Chez ces patients, le déclin progressif de la mémoire, du jugement et de la raison est surtout causé par la peur de se voir vieillir, la hantise de la maladie, la terreur de mourir. Ils sont certes malades, mais ils sont malades de peur. Ils « choisissent » de sombrer dans la démence, ils « préfèrent » l’oubli. « Être et ne pas être », tel est le choix délétère des alzheimériens.
À travers la description de plusieurs cas concrets, les mécanismes sournois d’apparition de la maladie d’Alzheimer se dévoilent clairement. Se laisser aller à l’angoisse de la mort fait courir un risque psychique majeur. C’est en refusant le déni et en acceptant notre condition d’être mortel que nous ne perdrons pas la raison. Nous devons garder notre mort présente à l’esprit pour éviter la mort de notre esprit.
Caractéristiques
Sommaire
Préface
Un peu d’histoire
Quelques observations cliniques
Des questions légitimes
Premières réponses
Alzheimer et personnalité
Les mystères de la maladie d’Alzheimer
Les établissements spécialisés
Conclusions
Informations pratiques
Tester sa mémoire
Citations
Autour de l'auteur
Henri Rubinstein, docteur en médecine, spécialisé dans l’exploration fonctionnelle du système nerveux, est ancien attaché des services de neurologie de la Pitié-Salpêtrière et de l’hôpital Saint-Joseph. Il est l’auteur d’ouvrages médicaux destinés au grand public, dont Notre corps et ses crises (JC Lattès, 2010).