Résumé
L'Esprit vomit les tièdes : cet anathème prononcé dans l'Apocalypse de Jean inaugure une longue histoire de rejet et d'exécration. Faible désir, conviction fragile ou amour incertain, la tiédeur est pire que le Mal. Elle fait injure à cette Histoire, sacrée ou profane, désormais écrite avec les lettres de la passion.
Mais qu'est-ce donc que la tiédeur sinon d'abord la température de la vie ? Et comment s'étonner qu'elle apparaisse, du côté de Confucius ou d'Epicure, comme la voie de la sagesse et de l'équilibre ?
Sans chercher à lever aucune équivoque, ce livre propose un cheminement dans une géographie intime de la tiédeur. Autour de la vie quotidienne, de techniques, de la cuisine, de la vitesse, de la sexualité, du spectacle, de la conversation mais aussi de la douleur, de la mort, de la peur ou de la vérité, il expose des états de pensée et de sentiment qui sont le propre du tiède.
Approfondir la tiédeur, en développer les conséquences éthiques, esthétiques : cette tentation se donne ici libre cours avouant très vite son caractère incongru et loufoque et débouchant sur une curieuse sorte "d'impasse".
Texte de couverture
Caractéristiques
Sommaire
Sommaire
Prologue
Vivre dans ses meubles
L’amour du vide
Pour les machines
Feuilles de soins
La cuiller
Villégiatures
Régler la vitesse
Quelques leçons de conformisme
Pour une paresse sans romantisme
Faire durer le spectacle
Contre le risque
Loin du cri originel
Le promeneur
Rassurantes impasses
Ultimes ritournelles
Se donner une contenance
Rester caché
Bon voisinage
La foi et le sommeil
Causeries
Se laisser faire
Servitudes volontaires
Autres servitudes
Échappées
Fausses échappées
Construire pour durer
Initiations
Consolations
Mourir indemne
Épilogue