Résumé
« Notre but est de comprendre les rapports de la conscience et de la nature, organique, psychologique ou même sociale. On entend ici par nature une multiplicité d’événements extérieurs les uns aux autres et liés par des rapports de causalité. »
Dans cet ouvrage publié en 1942, complété en 1945 par la Phénoménologie de la perception, « s’affirme pour la première fois une philosophie existentielle où le mode d’être ultime du pour-soi ne s’avère pas être, en dépit des intentions et des descriptions contraires, celui d’une conscience-témoin » (A. de Waelhens, préface). La structure du comportement se place au niveau de l’expérience non pas naturelle mais scientifique et s’efforce de prouver que cette expérience, c’est-à-dire l’ensemble des faits qui constituent le comportement, n’est pas compréhensible dans les perspectives ontologiques que la science adopte spontanément.
Caractéristiques
Sommaire
Préface. — Une philosophie de l’ambiguïté, par Alphonse de Waelhens
Introduction. — Le problème des rapports de conscience et nature
CHAPITRE PREMIER. — LE COMPORTEMENT RÉFLEXE
I. La conception classique du réflexe et ses hypothèses auxiliaires
Le « stimulus »
Le lieu de l’excitation
Le circuit réflexe
La réaction
II. L’interprétation du réflexe dans la Gestalttheorie
Le réflexe de fixation oculaire ; les rapports des excitations entre elles et avec la réaction
Conséquences
Vérification de ces conséquences : les réorganisations fonctionnelles et les suppléances en particulier dans l’hémianopsie
Signification biologique du réflexe
III. Conclusion
La catégorie de « forme »
Est-elle superflue, et la fonction nerveuse se ramène-t-elle, dans une physiologie assez développée, à un entrecroisement de relations du type physique ?
Forme et finalité. L’ordre comme catégorie descriptive
CHAPITRE II. — LES COMPORTEMENTS SUPÉRIEURS
I. La réflexologie de Pawlow et ses postulats
II. Le « secteur central » du comportement et le problème des localisations
Résultats généralement admis dans le problème des localisations
Interprétation de ces résultats : la notion de coordination suffit-elle à en rendre compte ?
Conclusion
III. Les structures du comportement
L’apprentissage ne peut être interprété comme une association d’événements nerveux extérieurs les uns aux autres
Description des structures du comportement
CHAPITRE III. — L’ORDRE PHYSIQUE, L’ORDRE VITAL, L’ORDRE HUMAIN
I. La structure en physique
En quel sens il est vrai de dire, contre le positivisme, que le monde physique comporte des structures
Mais elles ne sont pas « dans » une « nature »
La structure est pour une conscience
II. Les structures vitales
Originalité des formes vitales à l’égard des systèmes physiques
L’organisme comme « idée »
L’unité de signification, dans l’organisme, au-delà de l’antinomie mécanisme-vitalisme
III. L’ordre humain
La vie de la conscience
La consience proprement humaine
Contre la pensée causale en psychologie
Le « psychique » et l’esprit ne sont pas des substances mais des dialectiques ou des formes d’unité
CHAPITRE IV. — LES RELATIONS DE L’ÂME ET DU CORPS ET LE PROBLÈME DE LA CONSCIENCE PERCEPTIVE
I. Les solutions classiques
La conscience naïve et son réalisme empirique
Le réalisme philosophique du sensible
Le pseudo-cartésianisme de la science
L’analyse cartésienne de la conscience perceptive
L’idée critique
II. N’y a-t-il pas une vérité du naturalisme ?
En quel sens les chapitres précédents conduisent à l’attitude transcendantale
Mais notre conclusion n’est pas criticiste
Il faut distinguer la conscience comme lieu des significations et la conscience comme flux du vécu
Structure et signification
Autour de l'auteur
Maurice Merleau-Ponty (1908-1961) fut professeur de psychologie et de philosophie aux universités de Lyon puis Paris. Titulaire de la chaire de philosophie au Collège de France, il fut notamment un collaborateur de la revue Les Temps modernes.