Résumé
Comment saisir l’iki ? Tout l’ouvrage de Kuki Shûzô tourne autour de cette notion et de cette difficulté, qui lui permettent d’éclairer en profondeur la culture japonaise. Dès le XVIIIe siècle, mais surtout à la fin de l’époque d’Edo (1615-1868), la notion d’iki prend un sens tout à la fois esthétique et moral très particulier, lié à la vie urbaine et aux quartiers de plaisirs. Les geisha méprisent l’argent, se moquent des habitudes rustiques des « provinciaux », font montre de hardiesse, de charme et de capacité au renoncement… C’est donc en marge des règles et des conventions confucéennes, dans le monde à part des courtisanes, où la réalité la plus crue côtoie le plus grand raffinement, qu’il faut aller chercher la vérité si élusive de l’esprit iki – attitude face à la vie fondamentalement liée aux relations hommes-femmes et teintée par deux dominantes de la pensée japonaise : le bouddhisme et l’éthique du Samouraï.
Caractéristiques
Sommaire
Préface par Camille Loivier – Introduction
1 – La structure intensive de l’iki
2 – La structure extensive de l’iki
3 – L’expression naturelle de l’iki
4 – L’expression artistique de l’iki
Conclusion – Postface de Atsuko Hosoi et Jacqueline Pigeot
Autour de l'auteur
Philosophe japonais, Kuki Shûzô (1888-1941) a enseigné la philosophie française à l’université de Kyôto et séjourné en Europe de 1921 à 1930, en Allemagne et à Paris. Il fut l’élève de Bréhier et a fréquenté Sartre et les jeunes philosophes français de l’époque, dont Henri Bergson auquel il consacra un texte, Bergson au Japon.
Traduction du japonais, annotation et présentation par Camille Loivier
Postface d’Atsuko Hosoi et Jacqueline Pigeot