Résumé
« Ce que peut l’ethnologue, ce n’est pas dire des vérités absolues et définitives sur les autres – autres peuples, autres cultures. C’est dire la vérité de ce qui a été vécu et appris dans la rencontre et la relation avec l’autre. D’où cette relativité, bien connue et parfois décriée, de la connaissance anthropologique. Car l’ethnologie tient d’abord à une rencontre, et un certain savoir dépendra toujours de la teneur de cette rencontre à la fois singulière et générique. En effet, le fondement de toute l’anthropologie, c’est la “rencontre ethnographique”, qui se répète des milliers de fois – autant qu’il y a d’anthropologues dans le monde qui vont sur le “terrain” –, à chaque fois unique et universelle. Avec qui se fait la rencontre ? Où, quand et comment ? Quel sens a pris cette rencontre pour celles et ceux qui m’ont accueilli (car l’ethnologue a besoin de l’hospitalité des autres pour pouvoir mener sa recherche) ? C’est avant tout la méthode qui peut être transmise. »
M.A.
Caractéristiques
Sommaire
Avant propos à la présente édition
La méthode de l’empathie
1. – «Voilà l’homme ! »
2. – L’espace
3. – Un voyageur sans histoire
4. – Le temps
5. – La guerre
6. – Paroles
7. – Le regard des rives
Autour de l'auteur
Anthropologue à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), Michel Agier mène des recherches de terrain en Afrique, en Amérique latine et plus récemment en Europe sur les réfugiés et les migrants. Il est l’auteur aux Puf de La jungle de Calais. Les migrants, la frontière et le camp (collectif, 2018) et Définir les réfugiés (dir., avec Anne-Virginie Madeira, « La vie des idées », 2017). On lui doit une Anthropologie de la ville (2015) qui fait référence et il est depuis 2018 l’initiateur de la revue collective Monde Commun.