Résumé
La responsabilité (1920) est un texte fondateur de l’école française de sociologie. Son auteur, Paul Fauconnet, l’un des principaux disciples d’Émile Durkheim, fut longtemps une référence incontournable, avant de tomber dans l’oubli. Ce classique a pourtant une importance théorique décisive : s’appuyant sur des leçons inédites de son maître, Fauconnet y propose une théorie générale et systématique de la responsabilité pénale d’un point de vue sociologique.
En étudiant l’imputation de responsabilité comme un phénomène variable suivant les lieux et les époques, l’enquête aboutit à une compréhension révolutionnaire des mécanismes de jugement et de condamnation. Fauconnet quitte alors le domaine juridique et tire de son analyse de la responsabilité criminelle une théorie du libre-arbitre qui déplace le rapport traditionnellement établi entre déterminisme et liberté, redéfinissant du même coup le projet politique de la sociologie.
Dans cette première édition commentée, le lecteur est guidé sur le chemin d’une théorie d’une grande actualité dont la portée considérable s’étend du droit pénal au droit social en passant par la philosophie politique et l’histoire de la sociologie.
Caractéristiques
Sommaire
Première partie – Description de la responsabilité
Chapitre premier – Les sujets responsables
Chapitre II – Les situations génératrices de responsabilité
Deuxième partie – Analyse de la responsabilité. Facteur principal et formes fondamentales
Chapitre III – Examen critique des doctrines
Chapitre IV – Pourquoi il y a une institution de la responsabilité
Chapitre V – Nature de la responsabilité
Chapitre VI – Fonction de la responsabilité
Troisième partie – Analyse de la responsabilité. Facteurs et formes secondaires
Chapitre VII – Réaction du patient sur la sanction et sur l’acte sanctionné
Chapitre VIII – La responsabilité individuelle
Chapitre IX – La spiritualisation de la responsabilité
Appendice – Le sentiment de la responsabilité et le sentiment de la liberté
Autour de l'auteur
Paul Fauconnet
Professeur à la Sorbonne, il fut l’un des principaux membres de l’école française de sociologie et de sa revue l’Année sociologique. Ami proche d’Émile Durkheim et de Marcel Mauss, il peut être considéré comme le fondateur de la sociologie française du droit pénal.
Présentation et édition de Sacha Lévy-Bruhl