Résumé
Avec sous les yeux une République qui s'affirme, mais aussi un monde en proie aux guerres les plus violentes que l'humanité ait connues, Alain (1868-1951) cherche à cerner les enjeux de la société moderne. Utilisant des sources inédites et mettant à profit pour la première fois l'édition complète des Propos d'un Normand, l'auteur prend pour fil conducteur le thème de la raison dont il montre l'ambiguïté chez Alain : puissance libérant l'individu et son jugement ou réduction des libertés à travers de nouvelles ingénieries de la contrainte ? Ainsi dégagée, la question de la «raison politique» fait surgir un débat très animé dans la communauté philosophique de l'époque sur le rationalisme, où Alain affronte les grands noms de l'époque : Lachelier, Boutroux, Darlu, Bergson... La philosophie d'Alain apparaît alors comme une réflexion exceptionnelle sur le destin démocratique moderne à partir de trois questions ambitieuses : Qu'est-ce que la raison ? Qu'est-ce que la politique ? Qu'est-ce que la théorie politique ?
Caractéristiques
Sommaire
{{0}}Avant-propos
{{0}}Notice
{{1}}Abréviations
{{1}}Les Propos
{{1}}Méthodologie de la lecture
{{0}}INTRODUCTION
{{1}}L’enjeu de la philosophie politique
{{1}}Une théorie de la raison
{{1}}L’université : le modèle et la rupture
{{1}}De la thèse d’Alain aux Propos
{{1}}Philosophie, politique et neutralité axiologique
{{0}}CHAPITRE I - OMBRES ET LIMITES DE LA RAISON
{{1}}Une définition absente
{{1}}Les limites de la raison
{{1}}Les violences de la raison
{{1}}Les deux discours
{{0}}CHAPITRE II - LES CHRONIQUES DE 1900
{{1}}La patrie de nos âmes
{{1}}Le refus de la question rationnelle dans les dialogues
{{1}}Sous le signe de Lagneau
{{1}}Passion et raison politiques
{{1}}L’élargissement du problème de la raison
{{1}}La querelle des Bergsonniens
{{0}}CHAPITRE III - LE CULTE DE LA RAISON COMME FONDEMENT DE LA RÉPUBLIQUE, 1901
{{1}}Justification politique, justification en valeur
{{1}}La pastorale du pouvoir
{{1}}Philosophie de la République
{{1}}La nature du raisonnement
{{1}}La définition de la raison comme compréhension
{{1}}Les Stoïciens
{{1}}Alain et Bergson : la question de l’intériorité
{{0}}CHAPITRE IV - LE PROBLÈME MÉTAPHYSIQUE : OBJECTIVITÉ ET FIN DU SUJET
{{1}}Les deux positions de la raison
{{1}}Le vrai dieu
{{1}}Le monde raison
{{1}}La raison et la fin du sujet
{{1}}Le déterminisme dans la pensée
{{1}} L’éveil et la rupture : un humanisme sans philosophie du sujet ni dualisme
{{1}}Individu, humanisme, sujet
{{0}}CHAPITRE V - CARACTÉRISTIQUE DE LA RAISON ET AUTONOMIE DU CHAMP POLITIQUE
{{1}}Raison et entendement
{{1}}Essence et existence : rationalisme de la relation, rationalisme de l’identité
{{1}}L’autonomie problématique de la politique
{{1}}L’euphémisation de la politique
{{1}}L’articulation des deux positions
{{1}}Alain et les deux traditions du libéralisme français
{{0}}CHAPITRE VI - LA DÉFINITION ÉPISTÉMOLOGIQUE DE LA RAISON
{{1}}Le Socrate des Prolétaires
{{1}}Le débat rationaliste
{{1}}L’encyclopédie polémique d’Alain
{{1}}Le monde commun rationnel
{{1}}La fin de la démocratie du savoir
{{0}}CHAPITRE VII - LA CONNAISSANCE POLITIQUE
{{1}} La raison et la politique chez les philosophes contemporains d’Alain
{{1}}Passages
{{1}}Aron
{{1}}« Laisse-moi voler plus haut »
{{1}}Le néokantisme au XXe siècle
{{1}}Indécision de la raison et décision théorique
{{1}}L’acteur et le discours
{{1}}Les sciences sociales
{{1}}Justification, philosophie et science politiques
{{0}}CHAPITRE VIII - LA DÉMOCRATIE
{{1}}Déduction républicaine et « gouvernement naturel »
{{1}}Le pari procédural
{{1}}Démocratie, suffrage, rationalisme
{{1}}La République libérale
{{1}}De la critique de Hobbes à la critique de la violence rationnelle
{{1}}Technique et ingénierie sociale
{{0}}CHAPITRE IX - L’ANIMAL HERMÉNEUTIQUE
{{1}}L’anthropologie sociale du signe
{{1}}La cérémonie
{{1}}Le moment de l’individu et la conscience
{{1}}La raison politique
{{1}}Le sommeil et la violence
{{1}}Du pouvoir
{{0}}CHAPITRE X - MACHIAVEL
{{1}}Le contrat antisocial
{{1}}L’utopie du pouvoir
{{1}}Idéologie, terreur, démocratie
{{1}}Une théorie machiavélienne de la démocratie
{{1}}Violence, consensus et situations extrêmes
{{1}}La politique d’entendement
{{1}}Au-delà des deux rationalismes
{{0}}CHAPITRE XI - GUERRES AU XXe SIÈCLE
{{1}}Idée de la paix, expérience de la guerre
{{1}}Une philosophie d’ancien combattant ?
{{1}}Le citoyen et la guerre
{{1}}L’intimité de la guerre dans la paix
{{1}}La société et la guerre
{{1}}La dialectique de la guerre et de la paix
{{1}}La limite éthique
{{0}}CONCLUSION
{{1}}La théorie politique et la fin de la philosophie
{{1}}Entre-temps
{{1}}Théorie réaliste et pouvoir spirituel
{{1}}Du droit d’être méchant
{{1}}La foi dans un monde déserté
{{0}}Bibliographie d’Alain
{{1}}Articles, essais, contributions, pages de Journal
{{1}}Ouvrages
{{
Autour de l'auteur
Thierry LETERRE esst ancien élève de l'Ecole normale supérieure, docteur de l'Université Panthéon Sorbonne Paris I, professeur agrégé à l'IEP de Paris où il enseigne l'analyse politique, il a consacré plusieurs travaux à la rationalisation, au rationalisme français ainsi qu'à la société contemporaine