Résumé
« Nous voudrions essayer de retrouver le lien entre l’exaltation éthique de la prudence et la vision du monde qu’elle suppose chez celui qui en fut le premier théoricien. En un sens tout a été dit sur la prudence. Mais, en un autre sens, rien ne l’a été tant qu’on ne s’est pas demandé pourquoi c’est au philosophe Aristote, et non à tel autre, qu’il appartenait d’en faire la théorie. »
Les études de Pierre Aubenque restituent, à travers la complexité des textes d’Aristote, « une pensée étonnamment actuelle en son interrogation sur la multiplicité des significations ontologiques, mais aussi en ses conséquences pratiques » (Dominique Janicaud, dans le Dictionnaire des philosophes, Puf, 1993). Distinguant la prudence de la sagesse, Pierre Aubenque en propose une interprétation puis s’efforce de mettre au jour la source du concept aristotélicien de la prudence.
Caractéristiques
Sommaire
Avant-propos
PREMIÈRE PARTIE. — LE PROBLÈME
§ 1. Les textes
§ 2. La thèse de W. Jaeger
§ 3. Critique de la thèse de W. Jaeger
DEUXIÈME PARTIE. — L’INTERPRÉTATION
Chapitre premier. L’homme de la prudence
§ 1. Définition et existence
§ 2. La norme
§ 3. Le type
Chapitre II. Cosmologie de la prudence
§ 1. La contingence
§ 2. Le temps opportun
Chapitre III. Anthropologie de la prudence
§ 1. La délibération
§ 2. Le choix
§ 3. Prudence et jugement
TROISIÈME PARTIE ET CONCLUSION. — LA SOURCE TRAGIQUE
Appendice I. Sur l’amitié chez Aristote
Appendice II. La « phronésis » chez les Stoïciens
Appendice III. La prudence chez Kant
Bibliographie
Autour de l'auteur
Pierre Aubenque est professeur émérite à l’université Paris-Sorbonne et secrétaire général de l’Institut international de philosophie. Dans la collection « Quadrige » est également publié Le problème de l’être chez Aristote.