Résumé
La problématologie est une philosophie nouvelle. Centrée sur le rôle fondateur du questionnement, elle est aussi profondément contemporaine, dans un monde où tout, ou presque, est devenu problématique et susceptible de se voir remis en question. De la métaphysique à l’art, de la littérature à la science, de la morale à l’étude du raisonnement quotidien, rien n’échappe aux lois de l’interrogation.
Mais ces lois, quelles sont-elles ? Et surtout, quelle unité de la pensée et de la raison se dégage d’une approche désormais enracinée autant dans les questions que l’on pose que dans les réponses que l’on propose ? Tel est l’enjeu qui traverse la problématologie.
À lire également
La rhétorique, Michel Meyer
La philosophie morale, Monique Canto-Sperber et Ruwen Ogien
Caractéristiques
Sommaire
Introduction. — Qu'est-ce que la problématologie ?
Chapitre premier. – À la recherche du fondement perdu
Questionnement pratiqué, mais questionnement refoulé
Le paradoxe du Ménon comme paradoxe constitutif de l'ordre propositionnel
Comment la philosophie a-t-elle fonctionné sur le propositionnalisme ? Comment le questionnement radical fut-il pratiqué sans pourvoir être pensé comme tel ?
Du propositionnalisme antique à la crise nihiliste et positiviste de la philosophie
La nature du raisonnement philosophique : une inférence problématologique
Qu'est-ce qui est premier et en quel sens faut-il l'entendre ?
Chapitre II. — L'historicité des problèmes et le réel au présent : sciences humaines, sciences de la nature
Qu'est-ce que l'effectivité ? D'où vient le poids de la résolution et de son objet ?
L'historicité
L'altérité ou la différence de l'historicité et de l'effectivité (le questionneur en question : le soi et l'autre)
Histoire et historicité
Qu'entend-on au juste par refoulement ?
Comment fonctionne l'enchaînement des questions (niveau problématologique de l'interrogation) ?
Le refoulement problématologique qui s'affaiblit et la naissance de l'art
Le refoulement apocritique et la naissance des sciences modernes à la Renaissance
Comment sont nées les sciences humaines ou l'éclatement du paradoxe d'une subjectivité objective et universelle en sciences particulières de l'individu et du groupe
Qu'en est-il de l'effectivité ? La constitution du réel et de la réalité, comme synthèse du réalisme et de l'idéalisme
L'identité face aux différences creusées par l'Histoire : l'ethos, le logos et le pathos comme religion, comme esthétique et comme éthique
Chapitre III. — De la religion au social, des valeurs à la rhétorique : l'ethos dans l'Histoire qui s'accélère
Le problème de l'identité du groupe
Le sacré et le sacrifice : la naissance du religieux, du polythéisme au monothéisme
Fonction des rites
L'autonomisation du politique par rapport au religieux
La restructuration de l'ethos, du pathos et du logos en rhétorique à la suite des mutations du mythos
Chapitre IV. – Les questions de l'art et les fondements de l'esthétique
Qu'est-ce que l'art ?
Ethos, pathos, logos : histoire et structure dans les arts
Figurativisme et réalisme dans les arts et les lettres de la Renaissance au XIXe siècle
De la Renaissance au réalisme moderne
Conclusion
Chapitre V. – Qu'est-ce que la morale ?
De l'esthétique à l'éthique
Le problème fondamental de la morale
D'où viennent nos intuitions morales ?
Passion, vertu et jugement de valeur
En guise de conclusion. — Les grandes articulations de la problématologie
Autour de l'auteur
Michel Meyer enseigne à l’Université libre de Bruxelles et à l’Université de Mons. On lui doit plusieurs ouvrages publiés aux PUF, dont Le comique et le tragique (2003), La rhétorique (« Que sais-je ? », 2004), Le philosophe et les passions (2007). Ils font suite à Questionnement et historicité (2000), maître-livre de la problématologie.