Résumé
De nombreuses disciplines s'intéressent à certains des aspects de la parole, mais seule la philosophie peut donner une compréhension d'ensemble de cette fonction constitutive de l'humaine condition. Cette étude est une réflexion éthique sur le sens de la parole, de la part d'un philosophe qui a foi dans la possibilité d'une meilleure entente entre les hommes et pour lequel "l'homme de parole contribue à mettre de l'ordre dans la réalité humaine".
Caractéristiques
Sommaire
Définitions : Langage, langue, parole
La parole comme seuil de l'univers humain. L'invention du langage inaugure la réalité humaine
La parole et les dieux : théologie du langage. La parole d'abord prise comme Verbe divin, ou Logos créateur de toute réalité. Babel et Pentecôte
La parole et les philosophes. Les doctrines : réalisme, idéalisme, artificialisme, romantisme
La parole comme réalité humaine. Toute parole est un acte créateur, à la fois dénomination et valeur, physique et métaphysique. L'écueil du mensonge et comment l'éviter
La parole comme rencontre. Le langage est le monde interhuamin. La présence de l'autre. Y a-t-il un rapport inverse de la communication et de l'expression ? Sens du problème
Communication. Le champ de compréhension : horizon humain, horizon culturel, horizon personnel. Communication et communion. La communication créatrice
Expression. L'homme comme être d'expression. Le problème du style et l'authenticité personnelle
L'authenticité de la communication. L'insuffisance constitutionnelle de la parole. Le secret. La qualification personnelle de la parole. Critique de la notion de communication indirecte
Le monde de la parole. Les instances régulatrices : grammaire, logique, valeurs
Homo loquens. Monologue, dialogue, conversation, éloquence
Les techniques de fixation de la parole. Civilisation de la parole, civilisation de l'imprimé
Vers une éthique de la parole. Parole parlée et parole parlante. La parole, instance suprême et sacrée de la vie personnelle. Parole, serment, sacrement
Autour de l'auteur
Georges GUSDORF était professeur de philosophie à l'Université de Strasbourg où il a succédé à Georges Canguilhem et est l'auteur d'une "grande oeuvre" Les sciences humaines et la pensée occidentale.