Résumé
Au cours de notre histoire évolutive, le cerveau humain a été modelé en profondeur par et pour la vie en société. Nous sommes ainsi naturellement dotés de dispositions cognitives qui nous permettent de naviguer dans notre environnement social et contraignent la manière dont nous nous y comportons. Les sciences cognitives contemporaines nous offrent une compréhension de plus en plus détaillée des rouages de cette cognition sociale naturelle. Ces connaissances nouvelles doivent intéresser tous ceux qui cherchent à comprendre le fonctionnement et les mystères de notre monde social. Il est donc temps de dépasser la méfiance que les sciences expérimentales suscitent encore trop souvent en sociologie.
Proposant un parcours au travers de la psychologie cognitive, de la psychologie du développement, des neurosciences et de la primatologie, cet ouvrage expose ce que ces sciences sont susceptibles d’apporter à la sociologie.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre 1 : Comment articuler les sciences naturelles et sociales ?
I. Les limites du gène et du mème
II. Vers un naturalisme social intégratif
Chapitre 2 : Aux origines de notre cerveau social
I. Le cerveau social des primates
II. Primates humains et non-humains: un même cerveau social élémentaire
Chapitre 3 : La cognition sociale humaine
I. Langage, modules cognitifs et théories naïves
II. De la physique naïve à la sociologie naïve
III. « Instincts sociaux » et mécanismes affiliatifs naturels
Chapitre 4 : L’anthropologie cognitive
I. L’esprit des anthropologues
II. De l’esprit de cire à l’esprit naturel
Chapitre 5 : Sciences cognitives et théories sociologiques
I. La psychologie des sociologues
II. L’habitus incorporé à l’épreuve des sciences cognitives
Chapitre 6 : Sciences cognitives et explications sociologiques
I. Les rouages naturels des phénomènes sociaux
II. Les mécanismes de l’incorporation de l’habitus et de la reproduction sociale
Conclusion – De la nécessité de la sociologie
Autour de l'auteur
Laurent Cordonier est sociologue. Après avoir mené des recherches dans des laboratoires de psychologie cognitive en Europe et aux États-Unis, il poursuit ses travaux sur les rapprochements possibles entre sociologie et sciences cognitives à l’université Paris-Diderot.