Résumé
Analyser philosophiquement la maladie d’Alzheimer conduit à découvrir qu’elle est, plus encore que les autres maladies, une maladie du temps. Elle est devenue, après le cancer et le sida, la maladie mythique de notre époque. La temporalité souvent déroutante de son évolution déjoue les modèles habituels du soin, et loin de n’être qu’une maladie de la mémoire, elle pourrait se décrire comme une perte progressive du sens du temps.
Du fait de son rapport au temps, la maladie d’Alzheimer est un bon point de départ pour penser le soin. Elle suggère que le temps n’est pas un élément accessoire ou secondaire du soin, mais que le soin pourrait, à bien des égards, se définir comme un sens – et un souci – du temps.
Caractéristiques
Sommaire
L’oubli du temps
1. La maladie mythique du temps présent
2. Une temporalité d’évolution paradoxale
3. Une modification radicale du rapport au temps
Le triple lien du soin au temps
Bibliographie
Autour de l'auteur
Fabrice Gzil, docteur en philosophie, est responsable du pôle Études et Recherche de la Fondation Médéric Alzheimer. Il est notamment l’auteur de La Maladie d’Alzheimer : problèmes philosophiques (Puf, 2009).