Résumé
Quelles sont les raisons d’adhérer à une religion en prison? ? La religion en prison, terra incognita de nos sociétés, véhicule toutes sortes de fantasmes, en particulier ceux liés à la radicalité religieuse. Les événements dramatiques autour des frères Kouachi, de Mohamed Merah ou de Jérémie Louis-Sydney, tous suspectés de s’être convertis à l’islam radical en prison, favorisent l’idée que l’incarcération génère une sorte de contagion religieuse dans le milieu carcéral. Mais peut-on parler de contagion cognitive? ? Quelles sont les mobilisations du religieux en prison? ? La religion intervient-elle sur le sens de la peine et de l’acte ? Permet-elle de normaliser les conduites ou au contraire de justifier des actes et des postures individuelles ??
L’organisation et la présence des religions dans les prisons constituent un droit, au nom de la liberté de conscience, inscrit dans le Code de procédure pénale. Mais comment sont régulées, gérées les offres et les demandes religieuses au quotidien? ? Comment dans cet espace de grande proximité et de cohabitation vivre son appartenance religieuse? ?
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre 1 – La place du religieux dans le système pénal
Chapitre 2 – La religion au quotidien
Chapitre 3 – La ressource religieuse en prison
Chapitre 4 – Le personnel pénitentiaire et la religion
Chapitre 5 – Certitudes et incertitudes : le paradoxe carcéral
Chapitre 6 – L’offre religieuse et les incertitudes de sens
Chapitre 7 – L’offre religieuse et les incertitudes quotidiennes
Chapitre 8 – Les incertitudes matérielles, sociales et judiciaires
Chapitre 9 – La prison favorise-t-elle la conversion et l’extrémisme religieux ?
Chapitre 10 – L’extrémisme religieux en prison
Chapitre 11 – La dynamique des processus d’adhésion
Conclusion
Bibliographie
Autour de l'auteur
Rachel Sarg est sociologue. Ingénieure d’études à l’université de Strasbourg, membre du Laboratoire interdisciplinaire des énergies de demain à l’université Paris Diderot, elle réalise des recherches dans plusieurs domaines dont la justice pénale, la religion, les croyances et les représentations.