Résumé
La mélancolie, épreuve de la perte, considérée dans son lien avec l'expérience extrême de la création, sert ici de révélateur privilégié. La mélancolie féminine y apparaît comme une formation pathologique inséparable de l'histoire, de l'ouverture d'un espace de sublimation absolue qui subvertit l'"éternel féminin".
Caractéristiques
Sommaire
Avant-propos, 5
PREMIÈRE PARTIE MÉLANCOLIE ET CRÉATION
Prologue : Variation sur la Mélancolie de Dürer, 11
1 La traversée des apparences, 23
Position de la Chose, 23
Un soleil noir, Saturne, 23
La mélancolie : du vide à l'extase, 33
Jouissance visionnaire et création, 42
La "mauvaise rencontre" de la Chose, 48
Le traumatisme : quand la Chose se fait objet, 48
La mélancolie ou le refus de l'objet, 52
Histoires d'œil : "Méduse & Cie", 54
Les modes de rapport à la Chose, 67
Art et sublimation : l'écriture, 67
Mélancolie et incorporation, 86
2 La construction des apparences, 97
Le travail des apparences : l'écriture du monde, 97
L'échafaudage de la réalité : éloge des surfaces "perverses", 104
Un invariant de la thérapeutique de la mélancolie : re-faire surface, 104
La construction de l'imaginaire et la "père-version", 106
Le monde social et la fonction positive de l'illusion, 116
Eloge de l'hypocrisie, 116
Mondanité et snobisme chez Virginia Woolf, 119
3 Mélancolie et histoire. Destins du sacré, 126
La tradition. Sacré et sacrifice, 127
Le masque comme fétiche, 127
La communauté et le féminin, 132
Détraditionalisation et histoire. Le savoir et la science, 137
Prologue : le détachement du réel, 138
Le désenchantement de la nature et la mélancolie, 142
Epilogue : le dénuement de la Chose et le monde contemporain, 145
Le sacré et l'art, 151
La science et l'art, 151 L'art comme expérience du sacré dans l'histoire, 155
DEUXIÈME PARTIE L'ÉTERNEL FÉMININ
1 La femme et la castration féminine, 161
Le rire de Déméter ou l'échec de la mélancolie féminine, 161
De l' "évidence" féminine à la "théorie" masculine, 167
2 Que la femme existe : la femme-objet et le statut esthétique des apparences, 171
L'écriture du corps, 171
Que le voile n'est pas un vain ornement, 171
La "fétichisation objectivante" du corps féminin, 177
Eloge de la mascarade. La beauté comme artifice, 180
Le travail des apparences : le corps écrit, 188
L'imaginaire féminin. Entre mélancolie et création, 207
La mascarade comme figure. Que la femme n'est pas mélancolique, 207
La butée de l'imaginaire féminin : que la femme ne s'absente jamais de son corps, 210
L'autoportrait, 218
3 Que la femme n'existe pas : la Chose et la création, 223
Comme nature morte, la femme est aussi still life, 223
La demeurée, 226
La jouissance "autre" de la femme, 229
La sublimation sans travail : que la femme, de nouveau, n'est pas mélancolique, 233
Le désœuvrement, 237
La pauvreté de l'origine, 238
La cause première du désir, 239
Le poème comme "pérégrination" qui fonde l'origine, 241
La mère et la création de l'autre, 242
TROISIÈME PARTIE LA FEMME HISTORIQUE
1 Antigone, héroïne historique mélancolique, 249
Œdipe ou : que le fils supplante le père, 250
Ouverture de l'espace de l'éthique : qu' "Œdipe n'a pas le complexe d'Œdipe", 250
"Antigone, c'est l'héroïne", 252
Le héros comme fils préféré de la mère, 253
Antigone ou : que la sœur supplante le frère, 255
Antigone, tragédie de sœur, 255
La masculinité d'Antigone, 257
La rivalité frère-sœur, 258
2 Femmes-écrivains, Antigone modernes, 262
La place de l'écrivain dans le désir maternel : l'identification héroïque chez Virginia Woolf, 262
La reconstitution d'une famille paradigmatique, 262
Le père et le fils, érudits "déficients", 264
Le fils, héros-objet de la mère, 267
Le fils, héros "épique", 271
La vieille fille et la création comme lieu de deshéroïsation, 272
La "solution" de l'androgyne, 277
Entre mères et filles-écrivains : la passion, 278
Passion, dépression et envie, 281
La passion, antichambre de la mélancolie, 288
Féminité, écriture et mélancolie, 297
Mme de Staël ou l'incompatibilité de la féminité et de la mélancolie, 297
Colette ou l'écriture comme réparation, 299
Marguerite Duras ou la maladie dépressive de l'écriture, 307
Virginia Woolf ou l'écriture comme sublimation. La femme mélancolique, 314