
Résumé
La Commune, objet « chaud », a longtemps divisé les historiens. Elle a eu sa légende noire, sitôt après l’événement, celle de la révolte sauvage des « barbares et bandits ». Elle a aussi eu sa légende rouge : toutes les révolutions et les insurrections socialistes du XXe siècle se sont dites filles de l’insurrection parisienne de 1871.
Cette légende a pu se révéler redoutablement déformante mais, à présent, une histoire apaisée de la Commune de Paris est devenue possible. Replacé dans l’ensemble plus large d’une France provinciale, l’événement – ces soixante-treize journées de la révolution parisienne achevée dans une répression sanglante – n’en devient pas pour autant un objet froid.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre premier – Naufrage du bonapartisme
Chapitre II – En un combat douteux : du 4 septembre à la capitulation de Paris
I. Paris, « soixante-dix-huit ans après »
II. Provinciales, I
III. Hiver de la République, étiage de la Révolution
Chapitre III – La révolte de Paris
I. « Cette paix hideuse entre toutes »
II. La semaine de l’incertitude
Chapitre IV – La Commune de Paris : les œuvres
I. « Organiser l’apocalypse »
II. La Commune se déchire
Chapitre V – La Commune, ce « Sphinx »
I. Paris, ville libre
II. Relecture du jacobinisme
Chapitre VI – Vivre à Paris en Floréal
I. Sociologie du « quotidien révolutionnaire »
II. Les hommes de 1871
Chapitre VII – D’un « tiers parti » républicain
I. Provinciales, II
II. « Entre Paris et Versailles il y a du chemin »
Épilogue : La Terreur tricolore
I. La Semaine sanglante
II. La justice des hommes
Conclusion
Bibliographie
Autour de l'auteur
Normalien, Jacques Rougerie est maître de conférences honoraire à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Paris insurgé : la Commune de 1871 (« Découvertes », Gallimard, 1995) et Paris libre, 1871 (« Points », Seuil, 2004).