Résumé
La Belgique est une construction politique improbable et relativement récente (1830). Petit État prospère au cœur de l’Europe du nord-ouest, elle est certes tiraillée par des forces centrifuges, mais elle perdure, notamment grâce à des compromis permanents. Situation pour le moins étonnante aux yeux d’un étranger habitué à la centralisation.
Au cœur du dispositif belge : Bruxelles, à la fois pomme de discorde et lieu de coexistence des deux grandes communautés linguistiques, wallonne et flamande. Là se concentre le pouvoir économique, condition nécessaire à la survie d’un pays éclaté et fédéral.
Ce sont ces dynamiques et cette réalité que Christian Vandermotten se propose d’étudier au travers d’une approche globale mêlant géographie, politique, économie, histoire des arts et des idées. Un vrai petit traité de « belgitude » à l’usage de voisins incrédules…
Caractéristiques
Sommaire
Chapitre premier – Un petit pays complexe
Chapitre II – La géographie régionale classique
Chapitre III – Quels fondements historiques ?
I. La période romaine : deux provinces
II. Le haut Moyen Âge
III. Le bas Moyen Âge
IV. La période bourguignonne
V. La période « espagnole »
VI. La période « autrichienne »
VII. La période française
VIII. Le royaume uni des Pays-Bas, la période « hollandaise »
IX. La Belgique indépendante
X. Cléricaux contre anticléricaux dans la Belgique censitaire
XI. Les bases du compromis à la belge et l’émergence de la question linguistique
XII. Après 14-18 : le suffrage universel et la montée du flamingantisme
XIII. De l’affirmation politique de la Flandre au fédéralisme
Chapitre IV – La vie politique et la polarisation sociale
I. De la fin de la Première Guerre mondiale aux années 1960
II. Montée du régionalisme et scissions politiques
III. Les élections dans la Belgique fédérale
IV. Un pays de gouvernements de coalition
V. Les « piliers » dans la vie sociopolitique belge
Chapitre V – Les relations internationales
I. De 1830 à 1914, un pays neutre, militairement faible
II. La colonisation du Congo
III. La guerre de 1914-1918 et l’après-guerre
IV. L’entre-deux-guerres
V. Après 1945, une position atlantiste et pro-européenne
Chapitre VI – L’économie et ses clivages
I. Une révolution industrielle favorisant la Wallonie
II. Après la Seconde Guerre mondiale : un renouveau industriel en faveur de la Flandre
III. Une tertiarisation massive et un recentrage géographique de l’économie durant les quarante dernières années
Chapitre VII – La population
I. La répartition de la population et l’armature urbaine
II. L’évolution de la population et ses composantes
III. Crise de la démographie flamande et croissance en Wallonie et à Bruxelles au XIXe siècle
IV. Une réduction de la fécondité plus précoce en Wallonie
V. À partir des années 1970, des comportements démographiques plus homogènes
Chapitre VIII – La vie artistique et intellectuelle, reflet de l’évolution historique et sociale
I. Du roman au gothique
II. Les primitifs flamands et la Renaissance
III. La Contre-Réforme
IV. Au XVIIIe siècle, un art convenu
V. La création, en français, d’une culture nationale se distanciant de la France
VI. L’engagement social des artistes
VII. L’art et la bourgeoisie progressiste
VIII. L’essor artistique et le flamingantisme
IX. Après la Première Guerre mondiale
Conclusion – Pourquoi la Belgique subsiste-t-elle (encore) ?
Bibliographie
Autour de l'auteur
Membre de l’Académie royale de Belgique, Christian Vandermotten est professeur ordinaire émérite à l’Université libre de Bruxelles, où il a enseigné la géographie économique, politique et urbaine. Il est président de la Société royale belge de géographie et a présidé EUGEO, l’association des sociétés de géographie européennes.