Résumé
L’élection et la réélection d’Obama pourraient laisser croire que la couleur de la peau ne pose plus problème dans un pays où la division Noirs/Blancs a toujours été déterminante. Le mouvement des droits civiques et les politiques d’affirmative action auraient-ils définitivement triomphé ? L’Amérique est-elle devenue indifférente à la couleur de la peau ? En réalité, la race reste au cœur des rapports sociaux et économiques, dans une Amérique encore profondément inégalitaire. Dans les villes, les entreprises, les universités ou encore les prisons, le fait d’être Noir, Latino, Asiatique ou Blanc constitue un fait incontournable. Catégorie socialement construite, la race demeure un concept mouvant, héritage de l’esclavage et des vagues d’immigration successives, reflet des défis qui attendent l’Amérique du XXIe siècle.
Caractéristiques
Sommaire
Pauline Peretz, Introduction
La lutte pour l’égalité au XXe siècle
Pap Ndiaye, « Frères militants »
Simon Hall, « Freedom Summer, 1964. Naissance d’une génération d’activistes »
La race, clé des rapports sociaux
Daniel Sabbagh, « La construction de l’identité raciale aux États-Unis »
Elsa Devienne, « Jeunesse, virilité et blancheur à Chicago »
Pauline Peretz, « Race et santé dans l’Amérique contemporaine. Entretien avec Alondra Nelson »
L’Amérique d’Obama
Andrew J. Diamond, « Indifférence à la couleur de peau et politique raciale à l’ère d’Obama »
Stéphane Tonnelat, « L’Amérique, modèle de civilité ? »
Bibliographie
Autour de l'auteur
Pauline Peretz est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Nantes, chercheuse au Centre d’études nord-américaines (EHESS). Dernières publications : New York, histoire, promenades (Robert Laffont, « Bouquins », 2009) et Le Dossier secret de l’Affaire Dreyfus (Alma, 2012, en collaboration).
Ont contribué à cet ouvrage Elsa Devienne, Andrew Diamond, Simon Hall, Pap Ndiaye, Pauline Peretz, Daniel Sabbagh et Stéphane Tonnelat.