Résumé
Du début du XXe siècle à l’indépendance de l’Algérie, quelque part entre les anticolonialistes et les colonialistes, des hommes militèrent à gauche, au Parti socialiste : pour l’égalisation des conditions de vie, pour les droits des travailleurs. La plupart étaient français, mais il y eut aussi des Algériens parmi eux. Ils étaient de toutes les grèves, défilaient dans les rues et se battaient avec la droite européenne, mais ne se joignirent pas aux cortèges qui demandaient l’indépendance pour l’Algérie. Pour comprendre la société coloniale, il est essentiel de raconter leur histoire, dans un portrait qui reflète à la fois leur diversité et leur complexité.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre 1 – Les gauches françaises en Algérie (1900-1939)
La formation d’un mouvement ouvrier en Algérie
Scission et reconstruction d’un parti socialiste en Algérie
Les fronts parallèles : Front populaire et Congrès musulman algérien
Les socialistes, le Front populaire et le nationalisme algérien
Chapitre 2 – Portraits du socialiste d’Algérie
Sociologie des rangs militants et analyse des réseaux socialistes
Des femmes et des jeunes socialistes
Des Algériens au parti socialiste
Chapitre 3 – Militer à gauche en Algérie : la grève, la campagne, le meeting et l’émeute
Faire campagne, battre la ville et le bled
Vivre en Algérie, au rythme de la proche Espagne
Rassembler, manifester, se battre
Chapitre 4 – La colonisation comme univers de sens
Peut-on être socialiste et colonialiste ?
Les socialistes et la « question indigène » au temps du nationalisme
Le parti socialiste, l’autre hizb ?
Chapitre 5 – Une gauche française, coloniale ou algérienne ? (1940-1962)
Entre résistance, collaboration et épuration : les socialistes d’Algérie dans la Seconde Guerre mondiale
Face au réveil nationaliste : les socialistes et l’après-guerre en Algérie
Être socialiste en Algérie pendant la guerre d’indépendance
Conclusion
Sources
Bibliographie sélective
Autour de l'auteur
Claire Marynower est agrégée d’histoire et maîtresse de conférences à l’Institut d’études politiques de Grenoble. Ses travaux de recherche portent sur l’histoire du Maghreb à l’époque coloniale.