Résumé
La pratique de la torture est le paroxysme de la volonté de déshumaniser et place l’être humain qui la subit « hors lien social ». Rarement comme ici la torture a été appréhendée d’un point de vue sociopolitique et non plus seulement psychique. Mais s’il est alors possible de dégager des logiques du système torturant, d’en comprendre les enjeux, des questions restent en suspens : parvient-on réellement un jour à se dégager de ses effets ? Que défait la torture en l’être qui la subit ?
C’est à ces interrogations que Muriel Montagut tente de répondre lorsqu’elle décide de retrouver d’anciens patients des années après la fin de leur accompagnement thérapeutique. Elle avait quitté des hommes et des femmes pleins d’espoir, ouverts vers l’avenir, et les a retrouvés dans un quotidien de combat, toujours en proie à l’emprise du système torturant. Indéniablement pour eux, la lutte contre son influence s’était apaisée avec le temps, mais les avait marqués durablement du sceau de l’intranquillité.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Partie 1 – Le système torturant
Chapitre 1 – Ce que signifie la torture
Chapitre 2 – Le XXe siècle : résurgence et invisibilisation de la torture
Chapitre 3 – Les enjeux du système torturant
Chapitre 4 – Le tortionnaire et ses actes
Partie 2 – L’emprise de la torture
Chapitre 1 – Des êtres en lambeaux
Chapitre 2 – Les femmes dans le système torturant
Chapitre 3 – Comment l’être tombe en lambeaux ?
Chapitre 4 – L’empreinte durable de l’intranquillité
Conclusion
Autour de l'auteur
Muriel Montagut est psychologue clinicienne, docteure en sociologie, ATER à l’université de Perpignan Via Domitia et chercheuse associée au Laboratoire de changement social et politique. Elle a travaillé pour diverses organisations non gouvernementales en Albanie, au Kosovo et dans la Bande de Gaza. En France, elle a participé à la création d’un centre d’accueil et de soins de la mission France de Médecins sans frontières adressé aux déboutés du droit d’asile et à l’ouverture de plusieurs centres d’accueil pour demandeurs d’asile.