Résumé
Théâtre, danse, opéra, mais également variété, one man show, performance, cirque, arts de la rue… Si la délimitation du spectacle vivant ne va pas de soi, le terme « économie du spectacle » n’est pas moins complexe. Il désigne des réalités diverses : superproductions budgétivores de certains festivals ou de théâtres nationaux déficitaires, productions équilibrées de théâtres privés, comptes fragiles de petites salles accueillant des artistes amateurs… Comment alors dégager un modèle économique propre au spectacle vivant ?
Cet ouvrage, en dressant un panorama historique et théorique de l’économie du spectacle vivant, décrit les spécificités de ses modes de financement comme de son marché de l’emploi, avec une attention particulière pour la logique de l’intermittence. Il dévoile un modèle qui associe, d’une manière inédite, interventionnisme et ultralibéralisme.
À lire également en Que sais-je ?...
''Les politiques publiques de la culture en France'', Pierre Moulinier
''Le théâtre'', Alain Viala et Daniel Mesguich
Caractéristiques
Sommaire
Avant-propos – Les paradoxes d’Adam Smith
Introduction – Exception ou modèle ?
Chapitre I – Genèse du système des spectacles
I. Aux origines d’une économie administrée des spectacles – II. Naissance du premier champ théâtral et affirmation d’une économie mixte – III. Libéralisation des spectacles et système entrepreneurial – IV. Interventionnisme et revendication d’un service public théâtral.
Chapitre II – Infrastructure du spectacle vivant en France
I. Un secteur à plusieurs vitesses – II. Le spectacle vivant au sein du budget culturel – III. Réseaux de la subvention et labels.
Chapitre III – Un secteur économique à part entière
I. La fatalité des coûts, genèse d’un modèle – II. La loi de Baumol, une théorie des choix – III. La loi de Baumol, un modèle dépassé ?
Chapitre IV – Un marché du travail entre protection de l’emploi et libéralisme
I. L’intermittence au sein de l’emploi culturel – II. Historique d’un régime professionnel tendant vers la flexibilité salariale – III. Les enjeux de la négociation – IV. Une exception française ?
Chapitre V – Voies pour une nouvelle économie du spectacle
I. Transformations de l’environnement et mutation de paradigme – II. Capitalisme cognitif et externalités culturelles – III. Économie des singularités et performance spectaculaire – IV. Économie de l’attention et médiations artistiques.
Conclusion – Le spectacle vivant, secteur archaïque ou laboratoire du nouveau capitalisme ?
Bibliographie
Autour de l'auteur
Agrégée de Lettres modernes, Isabelle Barbéris est maître de conférences à l’université de Paris 7 et enseigne l’économie du spectacle vivant en écoles de commerce et en Master d’ingénierie culturelle. Elle est l’auteur de Théâtres contemporains. Mythes et idéologies (Puf, 2010).
Agrégé de Sciences économiques et sociales, Martial Poirson est professeur à l’université de Grenoble 3 et directeur de l’UMR LIRE-CNRS de Grenoble. Il enseigne le management des institutions culturelles dans plusieurs universités étrangères, écoles de commerce et à Sciences Po. Il est l’auteur de Spectacle et économie à l’âge classique (Classiques Garnier, 2011).