Résumé
Emblème de la réussite méritocratique, l’école n’en a pas moins été l’objet de nombreuses critiques ces dernières années. La permanence de l’inégalité scolaire des chances ou les phénomènes de déclassement, soulignés de manière récurrente, ont pu faire douter du caractère juste d’une société entièrement bâtie autour de la valeur scolaire de chacun. La popularité de la méritocratie scolaire en a-t-elle été affectée ? Que pensent les acteurs sociaux de ce modèle ? Comment l’école modifie-t-elle la croyance en la méritocratie ?
Mobilisant un grand nombre d’enquêtes, aussi bien internationales que locales, cet ouvrage interroge les représentations sociales attachées à la méritocratie. Il montre que la popularité a priori de ce modèle tranche avec les nombreuses critiques qui lui sont adressées, en particulier dans sa version scolaire. Derrière le « mérite », se cachent en réalité un grand nombre de significations sociales affectées par l’expérience scolaire et sociale de chacun. À une époque où cette notion est abondamment mobilisée, cet ouvrage contribue à enrichir le débat public en soulignant la complexité du raisonnement méritocratique.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Première partie. — La méritocratie, un modèle défendu ?
La méritocratie, un modèle plébiscité a priori
La méritocratie scolaire, un modèle contesté
Deuxième partie. — La méritocratie, un modèle partagé ? Les effets de l’éducation sur les représentations
Les effets ambigus de l’éducation sur l’intériorisation de la méritocratie
Socialisation scolaire et légitimation sociale : une exception française ?
Organisation des études et intériorisation différentielle de la méritocratie dans l’enseignement supérieur français
Troisième partie. — Le raisonnement méritocratique. Clairvoyance sociale et discours de légitimation des élèves de classes préparatoires
Inégalités scolaires, inégalités sociales et inégalités perçues en classe préparatoire : une méritocratie socialement biaisée
Portraits d’étudiants : ceux qui croyaient en la méritocratie et ceux qui n’y croyaient pas
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes
Autour de l'auteur
Docteur en sociologie, Élise Tenret est maître de conférences à l’Université Paris Dauphine (IRISSO) et chercheuse associée à l’Observatoire sociologique du changement (OSC, Sciences Po).
