Résumé
L’histoire du socialisme dans l’immédiat après-guerre a été dominée par deux ordres de faits apparemment contradictoires : d’une part la consolidation inattendue de la Révolution soviétique, qui a réussi à triompher des « armées blanches » au prix de sacrifices d’ailleurs épuisants, victoire qui a fait de la Russie le point de mire révolutionnaire de tous les pays d’Europe ; d’autre part l’échec des mouvements révolutionnaires en Europe même, qu’il s’agisse de la révolte spartakiste de Berlin, au cours de laquelle périrent Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, de la république des Conseils en Bavière ou du gouvernement communiste établi par Bela Kun à Budapest. Faut-il mettre ces échecs sur le compte de l’« immaturité » de la classe ouvrière, de la « trahison » des leaders ouvriers, de l’absence d’organisation de type « bolchevik » au sein des partis de gauche ? Enfin le fait est là […] la Révolution socialiste européenne attendue par Lénine ne s’est pas produite.
Caractéristiques
Autour de l'auteur
Jacques Droz (1909-1998) était un historien français, spécialiste de l’histoire des pays germaniques et des idéologies politiques.