Résumé
Dans quelles conditions les universités sont-elles nées en Italie, en France et en Angleterre au début du XIIIe siècle ?
Comment ce modèle d’enseignement européen s’est-il diffusé dans le monde à partir du XVIe siècle ?
Quelles transformations majeures l’université a-t-elle connues depuis le XVIIIe siècle ?
L’universalisation de l’université depuis 1945 contribue-t-elle à l’essor d’une « société du savoir » ?
Communauté autonome de maîtres et d’étudiants, l’université comme modèle d’enseignement supérieur a traversé d’importantes muta-tions du Moyen Âge à l’époque contemporaine. Celles-ci sont analysées dans ce manuel au prisme des contextes culturels, religieux, sociaux et politiques de chaque époque et de chaque pays. Cette Histoire des universités offre ainsi une clé de lecture pertinente pour mieux comprendre notre héritage intellectuel et le fonctionnement de nos sociétés, ainsi que la circulation des modèles culturels et des savoirs.
Caractéristiques
Sommaire
Première partie : Les universités du Moyen Âge et de l’Ancien Régime
Chapitre I : Naissance et essor des universités au Moyen Âge
Des écoles du haut Moyen Âge aux premières universités et l’évolution de celles-ci aux XIVe et XVe siècles.
Chapitre II : Les universités et la culture médiévale
Les systèmes du savoir, la méthode scolastique. Réussites et défaillances de l’enseignement universitaire médiéval.
Chapitre III : Universités, pouvoir et société à l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècle)
Les mutations institutionnelles. Les populations étudiantes. Les débouchés professionnels.
Chapitre IV : Crises et réformes de l’université à l’époque moderne
Décalages et dysfonctionnements, réformes et premières solutions alternatives (écoles d’ingénieurs).
Deuxième partie : Depuis la fin du XVIIIe siècle
Chapitre V : La première rénovation : Science ou profession? (vers 1780 – vers 1860)
La précocité de la transformation dans le monde germanique. Le modèle français divergent. Entre tradition et modernisation, l’Europe du nord-ouest. Les extensions de l’Europe universitaire : Etats-Unis, Russie, Espagne et Italie.
Chapitre VI : La seconde transformation : recherche ou ouverture sociale? (1860-1940)
L’émergence du modèle américain. La réforme inachevée du système français. L’élitisme persistant des universités anglaises. Evolution et crise de vocation du modèle allemand. L’Europe centrale et oriental, le cas suisse. La difficile rénovation des universités des pays du sud de l’Europe et de Russie.
L’occidentalisation des systèmes extra-européens
Chapitre VII : La première massification : de 1945 au début des années 1980
Le passage mondial à une université de masse. Pays précurseurs des mutations (Etats-Unis, Canada, Japon) et décalages européens (Allemagne de l’Ouest, France, Royaume-Uni, Italie). L’URSS et l’Europe de l’Est : des universités sous contrôles. L’Europe du sud : des archaïsmes persistants
Les autres continents (Amérique latine, Asie, Afrique).
Problèmes pédagogiques et institutionnels nés de la massification. Les crises universitaires dans le monde autour de « mai 1968 ».
Chapitre VIII : La deuxième massification. Vers la société et l’économie du savoir ? Depuis les années 1980
Vues d’ensemble sur la deuxième massification.
Investissement éducatif et contraintes financières : vers un nouvel arbitrage public/privé.
Différenciation des enseignements supérieurs, des établissements et des domaines du savoir.
Nouveaux publics et nouvelles universités, réformes et mouvements étudiants.
Spécificités des pays du sud et des pays émergents (Moyen Orient, Inde, Chine, Afrique sub-saharienne).
Marché international des études et migrations étudiantes à la fin du XXe siècle.
Contradictions contemporaines : les universités comme mythe régulateur.
Conclusion générale : universités et sociétés, universités et recherche.
Autour de l'auteur
Christophe Charle est professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris I – Panthéon Sorbonne, directeur de l’Institut d’histoire moderne et contemporaine et membre de l’Institut universitaire de France.
Jacques Verger est professeur émérite d’histoire médiévale à l’université Paris IV et membre de l’Institut.