Résumé
La peste a été l’une des plus effrayantes maladies infectieuses de l’histoire. Ses principaux acteurs en sont le bacille de la peste, le rat et la puce du rat. L’évolution de la maladie au fil du temps tient à la variabilité de ces acteurs : diffusion du rat noir, puis son remplacement par le surmulot, mutations du bacille de Yersin. L’homme n’en a été que l’hôte accidentel…
Et pourtant, les conséquences démographiques et économiques des pandémies de peste (depuis la peste de Justinien jusqu’à la Peste noire du Moyen Âge et celle, mondiale, des années 1880-1920) ont été si importantes en Europe, en Asie et dans le monde musulman, qu’elles ont entraîné une modification profonde des mentalités religieuses, des craintes eschatologiques et apocalyptiques. La peste noire est à l’origine de la quarantaine, de l’apparition des flagellants, de l’épidémie de sorcellerie des Temps modernes et, au moins en partie, de la Réforme. La peste aura ainsi marqué profondément le langage, la littérature classique et moderne, et l’art religieux puis profane.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Bref rappel clinique de la peste
Chapitre premier. — Les théâtres de la peste
La peste de Justinien
La peste noire de 1347
La peste de 1720 à Marseille
La troisième pandémie de peste aux XIXe et XXe siècles
Alexandre Yersin et Paul-Louis Simond : la découverte de l'agent et du vecteur de la peste par les pastoriens
La peste, agent de la guerre bactériologique
La peste à l'heure actuelle
Chapitre II. — Les acteurs de la peste
Le rat
La puce, vecteur de la peste
Le bacille de la peste
Chapitre III. — La médecine face à la peste
La médecine face à la peste jusqu'à l'époque moderne
Le traitement moderne de la peste
Les mesures prophylactiques
Chapitre IV. — La rémanence de la peste dans l'imaginaire collectif
Langage et peste
La peste dans la littérature
La peste et les arts
Conclusion
Bibliographie
Autour de l'auteur
Médecin gastro-entérologue, J. Vitaux a déjà publié aux PUF La gastronomie (« Que sais-je ? »), le Dictionnaire du gastronome (en collaboration avec Benoît France) et La mondialisation à table. Outre sa passion pour l’histoire de la gastronomie, il s’intéresse depuis de nombreuses années à la peste et à son histoire, depuis ses publications universitaires sur les yersinioses.