Résumé
Ce livre propose dix portraits de célibataires sur le temps long de l’histoire, du Moyen Âge au XXe siècle. Il part du constat d’une invisibilité des célibataires dans les recherches historiques en France : le célibat y a rarement été perçu comme une variable significative de la vie des individus, ou bien il n’est abordé qu’en négatif du mariage. Sans prétendre à la synthèse, l’ouvrage veut présenter différentes « vies de célibat », historiquement et socialement situées. Penser des individus par leur célibat permet à la fois de comprendre ce qu’être célibataire veut dire selon les époques, quelles pratiques sociales et quelles représentations collectives recoupe cette notion. Cette galerie de portraits incarne donc, par des trajectoires de vies, la progressive formalisation et stigmatisation du célibat face à la norme du mariage.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction : Juliette EYMEOUD et Claire-Lise GAILLARD
Chapitre 1 – Les filles de Charlemagne (IXe siècle) : une politique dynastique du célibat (Emmanuelle SANTINELLI-FOLTZ)
Chapitre 2 – Macé Prestesaille (fin XVe siècle) : veuf éploré, père solitaire (Solène BARON)
Chapitre 3 – Henriette de Conflans (1632-1712) : fille majeure (Juliette EYMEOUD)
Chapitre 4 – François-Antoine Devaux (1712-1796) : littérateur célibataire (Margaux PRUGNIER)
Chapitre 5 – Claudine/Claude Fauret (1753-?) : un corps contraint au célibat (Anouk DURAND)
Chapitre 6 – Alexandre Brongniart (1770-1847) : le sacerdoce savant (Mathias VALVERDE)
Chapitre 7 – Apolline Leclercq (1822-?) : une célibataire à l’asile (Anatole LE BRAS)
Chapitre 8 – Gertrude Bell (1868-1926) : une vie impropre au mariage (Isabelle ALGRAIN et Laura MARY)
Chapitre 9 – Madeleine Pelletier (1874-1939) et Arria Ly (1881-1934) : célibat et féminisme (Geneviève GUILPAIN)
Chapitre 10 – Joseph-Antoine Canasi (1880-1960) : une longue quête matrimoniale (Claire-Lise GAILLARD)
Autour de l'auteur
Juliette Eyméoud est docteure en histoire moderne et conservatrice-stagiaire des bibliothèques. Sa thèse, réalisée à l’EHESS, portait sur le célibat dans la noblesse française d’Ancien Régime.
Claire-Lise Gaillard est docteure en histoire contemporaine et post-doctorante à l’INED. Sa thèse, réalisée à Paris 1, portait sur le marché de la rencontre en France, du XIXe au début du XXe siècle.