
Résumé
À la suite des Méditations métaphysiques de Descartes, de l’Éthique de Spinoza ou du Discours de métaphysique de Leibniz, les Heures matinales s’inscrivent dans la lignée des grands traités de métaphysique moderne, qui sont aussi des traités de théologie rationnelle. Il est question dans une première partie des notions préliminaires sur la vérité, l’apparence et l’erreur, et dans une seconde des notions scientifiques sur l’existence de Dieu, avec une digression sur le spinozisme de Lessing. Dans ces leçons, Mendelssohn met en lumière comment la raison est capable de percevoir le sens objectif de la notion de Dieu et propose une nouvelle preuve de l’existence de Dieu. En outre, Mendelssohn réserve une place au « bon sens » pour s’orienter dans la pensée. Emmanuel Kant, outre son fameux opuscule critique sur cette orientation, écrit néanmoins au sujet du présent ouvrage que l’on peut le considérer « à la fois comme le dernier héritage d’une métaphysique dogmatique et comme son produit le plus parfait, tant du point de vue de sa cohérence que du point de vue de son exceptionnelle clarté ».
Caractéristiques
Sommaire
présentation par Olivier Sedeyn
Quelques éléments biographiques
Mendelssohn et le judaïsme
La querelle du panthéisme
Le bon sens
bibliographie
avant-propos
première partie : Connaissances préliminaires sur la vérité, l’apparence et l’erreur
première leçon. Qu’est-ce que la vérité ?
deuxième leçon. Cause. – Effet. – Raison. – Puissance.
troisième leçon. L’évidence. – La connaissance immédiate. – La connaissance rationnelle. – La connaissance de la nature.
quatrième leçon. Vérité et illusion
cinquième leçon. L’existence. – L’état de veille. – L’état de rêve. – L’état de ravissement.
sixième leçon. L’association des idées. – L’idéalisme.
septième leçon. Suite. – La querelle des idéalistes et des dualistes. – Ce qui nous pousse vers la vérité et ce qui nous pousse à approuver.
deuxième partie : Les notions scientifiques de l’existence de Dieu
huitième leçon. Importance de cette recherche.
– Sur le principe de Basedow du devoir de croire. – Axiomes.
neuvième leçon. L’évidence de la mathématique pure et de la mathématique appliquée. – Comparaison avec l’évidence de la preuve de l’existence de Dieu. – Les différentes manières de prouver l’existence de Dieu.
dixième leçon. Un rêve allégorique. – La raison et le sens commun. – Fondements de la preuve de l’existence de Dieu à partir de notre propre existence selon le système des idéalistes. – Ou du moins à partir de l’existence idéelle d’un monde sensible objectif.
onzième leçon. L’épicurisme. – L’accident. – Le hasard. – Une série de causes et d’effets sans fin. – Sans commencement. – La progression à l’infini en avant et en arrière. – L’intemporel, sans commencement, sans fin, sans progression.
douzième leçon. La raison suffisante du contingent se trouve dans le nécessaire. – Le contingent est dans le temps et dans l’espace, le nécessaire est partout et toujours. – Le contingent n’est qu’en relation à l’espace et au temps ; le nécessaire est le meilleur et le plus parfait à tous égards. – Tout ce qui est est le meilleur. – Toutes les pensées de Dieu, dans la mesure où elles visent le meilleur, accèdent à la réalité.
treizième leçon. Le spinozisme. – Le panthéisme. – Tout est un et un est tout. – Réfutation.
Quatorzième leçon. Poursuite de la querelle avec les panthéistes. – Rapprochement. – Le point d’accord avec eux. – Un spinozisme épuré n’est pas dangereux. – Compatibilité avec la religion et la morale sur le plan de la pratique.
quinzième leçon. Lessing. – Son apport à la religion de la raison. – Ses pensées sur le panthéisme épuré.
seizième leçon. Éclaircissements sur les notions de nécessité, de hasard, d’indépendance et de dépendance. – Essai d’une nouvelle preuve de l’existence de Dieu à partir de l’inachèvement de la connaissance de soi.
dix-septième leçon. Les fondements a priori de la preuve de l’existence de l’être nécessaire, indépendant et le plus parfait.
remarques et précisions
Autour de l'auteur
Moïse Mendelssohn (1729-1786) fut l’un des philosophes les plus célèbres dans l’Europe des Lumières. Son influence s’étend sur toute la pensée et la littérature de la deuxième moitié du XVIIIe siècle jusqu’à l’époque contemporaine. Il est le premier philosophe moderne juif et l’un des initiateurs de la Haskala (les Lumières juives). Son être-Juif est inséparable de son activité de philosophe.