Résumé
L'intérêt que rencontre aujourd'hui la pensée de Carl Schmitt tient d'abord à la critique menée sur la doctrine de l'Etat de droit et des représentations libérales qui forment son assise. Son ralliement au national-socialisme rend nécessaire la discussion de ses arguments. Pour J.-F. Kervégan, la confrontation avec la philosophie de Hegel révèle les limites de son postulat décisionniste selon lequel l'ordre normatif du droit repose sur une décision irréductible à toute rationalité. En retour cette confrontation éclaire la signification profonde de la philosophie politique de Hegel et permet d'en mesurer l'actualité.
Caractéristiques
Sommaire
Préface inédite à l'édition Quadrige -- Introduction
Première partie : Une métaphysique de la positivité, Carl Schmitt
1 -- L'approche décisionniste du droit 2 -- Légalité ou légitimité, de l'Etat de droit au pluralisme 3 -- L'Etat et le politique 4 -- L'Etat total 5 -- Un libéralisme de signe inverse
Deuxième partie : Effectivité et rationalité du politique, de Carl Schmitt à Hegel
1 -- Le motif générale, une pensée ambiguë du politique 2 -- La politique, une guerre poursuivie par d'autres moyens ? 3 -- Etat de nature, Etat et société civile 4 -- La médiation réciproque du social et du politique 5 -- Représentation, identité, souveraineté
Conclusion -- Bibliographie
Autour de l'auteur
Jean-François KERVEGAN est professeur à l'Université de Paris I - Panthéon Sorbonne. Il dirige l'équipe "Normes, sociétés, philosophies" (NoSoPhi)
