Résumé
Hans Kelsen (1881-1973) est sans conteste l’un des plus grands juristes du XXe siècle. Assumant pleinement un formalisme radical, son nom est associé à la théorie pure du droit qui doit s’entendre comme une entreprise de critique — au sens kantien — du savoir juridique et donc comme une réflexion sur les conditions de possibilités d’une véritable science du droit. L’ouvrage s’attache notamment à déterminer les enjeux et difficultés attachés à la dynamique juridique qui constitue la perspective centrale autour de laquelle se construit la théorie kelsénienne. Un autre aspect capital de la pensée de Kelsen tient en sa théorie politique et, notamment, sa théorie de la démocratie. En explorant l’épistémologie de Kelsen ainsi que sa conception de la démocratie, ce livre cherche à comprendre comment s’attachent, par un lien intime et profond, dans la trame même de la théorie pure, formalisme juridique et politique de l’autonomie, c'est-à-dire ce que l’on pourrait appeler la problématique de Hans Kelsen.
Caractéristiques
Sommaire
Note liminaire
I. Présentation. Formalisme juridique, dynamique du droit et théorie de la démocratie : la problématique de Hans Kelsen, par Olivier Jouanjan
II. De l’État comme substance à l’État comme fonction : Les débuts de la théorie pure du droit dans les Hauptprobleme der Staatsrechtslehre, par Christoph Schönberger
III. Dynamique juridique : une brève explication, par Alexander Somek
IV. Science et politique chez Hans Kelsen, par Carlos Miguel Herrera
V. Kelsen, théoricien de la démocratie, par Oliver Lepsius
VI. La science comme vision du monde : science du droit et conception de la démocratie chez Hans Kelsen, par Matthias Jestaedt
Les auteurs
Autour de l'auteur
Olivier Jouanjan, ancien membre de l’Institut Universitaire de France, professeur aux Universités de Strasbourg et de Fribourg-en-Brisgau (RFA), dirige l’Institut de recherches Carré de Malberg (Strasbourg). Il est notamment l’auteur de Le principe d’égalité devant la loi en droit allemand (Economica, 1992), Figures de l’État de droit (PU Strasbourg, 2001) et Une histoire de la pensée juridique en Allemagne (1800-1914) (PUF, 2005). Il a reçu en 2006 le prix de la Fondation Alexander-von-Humboldt.
Avec les contributions de Carlos-Miguel Herrera, Matthias Jestaedt, Oliver Lepsius, Christoph Schönberger, Alexander Somek et Olivier Jouanjan.