Résumé
Refus des philosophies de l'histoire, des «sciences sociales», de la philosophie politique... c'est à partir d'un événement - «1933» - que Hannah Arendt construit, patiemment, rigoureusement, une réflexion sur la politique. Tous ses textes contribuent à cette entreprise cohérente depuis Les origines du totalitarisme. Et cette entreprise même, qui conteste la tradition, s'appuie sur un effort pour la relire à nouveaux frais, depuis les leçons de la démocratie grecque jusqu'à Kant et aux Révolutions américaine et française. Ainsi, s'élabore une pensée de la cité, du mal, du conflit et de la responsabilité.
Caractéristiques
Sommaire
5 Introduction
10 Les enjeux d’un concept galvaudé
L’antisémitisme, 12
L’impérialisme, 16
Le système totalitaire, 23
Idéologie et terreur, 31
Quelques points de méthode, 40
48 Penser ce que nous faisons : « Amor mundi »
Travail, œuvre, action, 51
Travail et œuvre, 53 ; L’action, 58 ; Privé, public, espace d’apparence, 64
La solution des Grecs, Platon, Rome, 71
La caverne, les mythes infernaux ; de l’expérience philosophique imposée à l’expérience politique, 73 ; La première figure de Socrate ; le penseur dans la cité, amitié et agon 76 ; L’étonnement muet et solitaire, 78 ; L’expérience de la fondation ; tradition, autorité, religion, 80
84 Le trésor perdu des révolutions
Pourquoi les États-Unis ?, 84
La Révolution française, 87
Les deux injustices, 87 ; Vertu, compassion, pitié, hypocrisie, 90 ; Principe, exemple et récit, 93 ; Les promesses de la Révolution française, 96
La Révolution américaine, 97
L’abolition de la souveraineté, 98 ; Cour suprême, autorité et jugement, 101 ; Sénat, stabilité et opinion, 102 ; Bonheur et représentation, 104 ; Retour sur la question sociale, 106
Théorie et pratique, 109
Les apories des Conseils, 109 ; L’aporie de l’absolu, 113 ; Vérité et jugement, 116
Conclusion, 122
125 Indications bibliographiques